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Authentification virtuelle: l’avantage des NFT

Ces derniers mois, le monde de l’art numérique a vu s’échanger des jetons virtuels, aussi appelés NFTs, pour des sommes atteignant des millions. Cette technologie permet l’authentification digitale d’un produit. Les PME peuvent elles aussi en tirer parti.

Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans PME Magazine.

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En mars dernier, Jack Dorsey, le fondateur du réseau social Twitter, vendait son premier tweet «je viens de créer mon compte twttr» pour 2,9 millions de dollars. En juillet, c’est au tour du code source du web de l’informaticien Tim Berners-Lee d’être vendu cette fois à 5,4 millions de dollars. Ce sont les NFTs qui ont permis ces transactions particulières aux sommes colossales. De leur nom anglais «non-fungible token», ces jetons virtuels non fongibles – c’est-à-dire uniques – permettent la vente du titre de propriété numérique de tout objet, qu’il soit physique ou digital.

Rapidement, les NFT ont représenté une opportunité pour les artistes numériques. Ils ont en effet permis d’authentifier ce qui pouvait jusqu’alors être plagié infiniment sur internet.

Mais attention, être propriétaire d’un NFT n’en revient pas forcément à posséder le bien digital en lui-même, précise Jean-Marc Seigneur, directeur de la formation en développement d’applications avec blockchain de l’Université de Genève. Par exemple, l’acquéreur d’un NFT d’un tableau ne peut en contester la vente aux enchères de l’œuvre. «Le plus souvent, l’acheteur détient le droit d’accéder au bien et d’effectuer certaines opérations», précise le professeur.

«Pour les entreprises, la technologie des NFT leur permet d’avoir des certificats de propriété numérique qui ne peuvent pas être falsifiés, explique Jean-Marc Seigneur. Avec la blockchain, tout est recopié dans des milliers de serveurs indépendants. On ne peut pas tricher et par exemple effacer ou dupliquer un titre de propriété.» Cette technologie de certification se révèle utile à tout secteur où la lutte contre la contrefaçon est un enjeu clé. Les NFTs séduisent ainsi d’autres secteurs au-delà du monde de l’art, à l’instar de l’industrie du luxe. Hublot a inauguré la pratique en mai 2021 en vendant une de leur montre avec sa jumelle numérique. Lorsqu’un client achète une montre, il obtient alors également un NFT sur un portefeuille numérique contenant le modèle et le numéro de série de sa montre. Une œuvre ou un produit ne risque ainsi plus d’être faux puisque de son historique est inscrit dans une blockchain, ce qui permet une traçabilité réputée infaillible. Cette technologie pourrait donc représenter d’intéressantes opportunités d’authentification des produits pour les PME, et ce dans divers secteurs.

Le spécialiste en technologies digitales Yves Bennaïm nuance néanmoins: «Le fait d’être certifié par la blockchain, n’est pas sans risque, explique-il. Il faut se poser la question de quelle blockchain est utilisée, et de son éventuelle vulnérabilité à des attaques extérieures ou internes.» Un avis partagé par Jean-Marc Seigneur: «Il est crucial que la blockchain qui encode les NFT soit publique et décentralisée. Si les NFT sont sur une blockchain peu utilisée, la pérennité des certificats numériques n’est pas garantie dans le temps car celle-ci pourrait disparaitre.»