LATITUDES

Randy Dobler, l’Ironman suisse

Le jeune homme cumule un double cursus académique et des préparations sportives intensives.

À 22 ans, le triathlète se prépare à participer à la 45e édition du championnat du monde d’Ironman, qui se déroulera en octobre 2022 à Hawaï. Pour gagner sa place dans cette compétition, Randy Dobler a dû effectuer 3,8 km de nage, 180,2 km de vélo et 42,2 km de course. Cette prouesse, réalisée en 9 h 30 le 10 juillet dernier à Thoune, a fait de lui l’Ironman de Suisse pour la catégorie «homme 18-24 ans».

À Hawaï, Randy se mesurera aux 4500 autres concurrents sélectionnés. Avec au moins vingt-cinq heures de préparation sportive par semaine, le sportif d’origine saint-galloise se dit enthousiaste à l’idée de mener cette nouvelle aventure: «J’ai envie de devenir un athlète professionnel et c’est maintenant que ça se joue.» Pour la prochaine épreuve qui aura lieu à Hawaï, Randy entend dépasser une nouvelle fois ses limites: «Il faut toujours trouver un défi à relever. La concurrence sera rude, mais je ne me laisse pas décourager. La clé est de réussir à identifier ses erreurs pour progresser.»

Diplômé en relations internationales à l’Université de Genève, ce jeune homme au parcours atypique s’apprête aussi à entamer sa dernière année de Bachelor en physique à la Faculté des sciences. Dans le cadre de ses études, Randy a également pris part à un projet d’environ trois mois dirigé par le CERN, en collaboration avec la NASA, consacré aux rayons cosmiques, qu’il a finalisé peu après sa victoire à Thoune.

Sa passion pour le sport de haut niveau, qui peut sembler a priori inconciliable avec un double parcours académique, est en réalité la clef de son succès. «La combinaison des trois – les compétitions sportives, les sciences et les relations internationales – est fondamentale. Varier les intérêts et les combiner à une activité physique m’aide à garder un équilibre.»

Pour l’athlète, le sport est un exutoire. Au fil du temps, Randy s’est découvert un potentiel pour le sport d’endurance. Aujourd’hui, il a fait ses preuves et connaît ses faiblesses: «Je n’ai jamais eu beaucoup de coordination et je n’excelle pas vraiment en natation, si bien qu’à la fin de la nage, à Thoune, j’avais vingt minutes de retard sur le premier concurrent.» Ce départ n’a toutefois pas empêché Randy de remporter la compétition. «Tout est possible», se réjouit-il, évoquant la devise de l’Ironman.

Où le rencontrer

Le musée du CICR «Ses expositions temporaires sur l’engagement humanitaire sont une véritable source d’inspiration.»

La piscine des Vernets «C’est là où je me rends pour mes entraînements. Le bassin olympique dont elle dispose est l’endroit parfait pour ma préparation sportive.»

La place des Nations «Un endroit magique à Genève qui me fascine à chaque fois que je passe devant.»

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.