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Elles créent Les Amazones, un lieu d’art pour l’illustration

Frédérique Nierlé, Alice Izzo et Ginevra Mandelli, trois illustratrices actives à Genève, ont ouvert un studio. L’objectif: fédérer les artistes et valoriser la création locale.

Au studio de la rue Charles-Humbert, dans le quartier de Plainpalais, l’illustration s’inscrit jusque dans la peau. Du salon de tatouage à la boutique d’objets – maillots de bain, céramique et bien sûr affiches –, le projet Les Amazones imaginé par Frédérique Nierlé, Alice Izzo et Ginevra Mandelli offre un lieu à l’illustration. «Il n’y a pas vraiment de boutiques dédiées à Genève. Et les salons de tatouages sont rarement tenus par des femmes.»

Dans un espace coloré et une atmosphère bienveillante, 50 personnes par semaine en moyenne sont tatouées. Les créations d’une centaine d’artistes genevois et européens sont vendues. On y retrouve le travail des illustratrices Bérénice Milon, Noémie Creux ou Louiza Becquelin. «Pour l’instant, notre modèle économique ne nous permet pas d’acheter les œuvres, donc nous fonctionnons comme un dépôt-vente, explique le trio. Nous insistons auprès des artistes pour qu’ils tiennent compte du pourcentage que nous retenons, afin qu’ils puissent s’y retrouver financièrement.»

L’espace a fêté en avril dernier sa première année d’existence. «Au début, l’entrepreneuriat nous effrayait. En plus, avec le Covid les perspectives étaient peu certaines. Finalement, nous avons reçu tellement de soutien, notamment par le biais des réseaux sociaux, que nous nous sommes lancées malgré la pandémie. Nous avons senti un véritable changement de mentalité, il y a désormais plus de place pour la création indépendante à Genève, la consommation locale a été revalorisée.» Elles investissent donc leurs économies pour concrétiser leur projet. Aujourd’hui, elles parviennent à couvrir les charges, mais ne peuvent pas encore se rémunérer. En revanche, l’espace d’art leur permet d’exposer leurs propres créations. «Avant, nous vendions principalement sur les marchés de créateurs, c’est une bonne expérience pour commencer, mais les conditions sont exigeantes. Ces événements ont souvent lieu le week-end, et il faut payer sa place avant de savoir combien on va vendre.»

Sa plateforme, le trio l’envisage aussi comme une façon de favoriser les échanges entre les artistes et le public. À l’avenir, l’équipe du studio souhaite dynamiser la partie événementielle. Le 29 septembre, elles accueilleront d’ailleurs une exposition en collaboration avec le collectif féministe l’Escouade autour du projet 100Elles*.

Où les rencontrer

Les Savoises: «Le café-restaurant où Fred aime prendre un grand apéro, le soir, en guise de dîner.»

Nino caviste: «C’est dans cette boutique installée sur le boulevard de Saint-Georges qu’Alice déniche des pépites de vins natures.»

K-Zern: «Ginevra a dessiné une fresque murale pour ce lieu de fête éphémère situé sur le site de l’ancienne caserne, aux Acacias.»

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.