LATITUDES

L’hiver sur une île déserte

Dans une cabane, sous une tente ou dans une villa avec piscine, il existe plusieurs manières de se retirer loin de toute civilisation, entouré par le seul océan. Revue de quelques offres à travers le globe.

Solidement ancrée dans l’imaginaire collectif et souvent évoquée dans la littérature, l’île déserte représente le rêve ultime pour les voyageurs désireux de se couper du bruit et des tumultes quotidiens de la civilisation. Un rêve devenu aujourd’hui plus facilement accessible, grâce aux services d’agences spécialisées.

Selon que l’on souhaite jouer au parfait naufragé ou se prélasser confortablement, la nature et le coût de ces séjours peuvent varier fortement. La société espagnole Docastaway offre diverses options, du mode «aventure» en solitaire à la variante «confort», pour des prix débutant à 800 euros par personne durant deux semaines, avec logement et nourriture (guide et vol international depuis la Suisse non inclus). «Nos clients peuvent choisir leur degré d’isolement, ainsi que la catégorie de logement souhaitée, explique le responsable Alvaro Cerezo, qui a passé une dizaine d’années à explorer diverses îles désertes à travers le monde. Certaines îles sont extrêmement éloignées du monde civilisé, d’autres plus proches. Certaines sont totalement inhabitées, d’autres comptent une maigre population.»

Docastaway propose par exemple une offre à niveau d’isolement élevé aux Philippines, avec la possibilité de préparer sa propre nourriture (fruits, poissons, etc.) dans une petite cuisinette. En cas de pépin, des garanties de sécurité modernes sont mises en place (bateau motorisé, réseaux téléphoniques, transports). Situé à quelques kilomètres, un eco resort est également accessible en une vingtaine de minutes en canoë. Pour ceux qui auraient de la peine à se faire à ce «régime d’abandon», il est toutefois possible d’avorter l’expérience et de finir son séjour dans un bungalow où, outre un niveau de confort accru, il sera à nouveau possible d’intéragir avec d’autres humains…

Basée à Toronto, l’agence generic cialis jelly offre également la possibilité de louer une île pour quelques jours. Son directeur Andrew Welsh recommande par exemple Enedrik Island, une île tropicale du Pacifique encore vierge et sauvage, située à mi-chemin entre l’Australie et Hawaii, dans l’atoll Arno. On doit y amener sa tente — résistante au vent et à la pluie — ainsi que sa nourriture. L’île dispose de toilettes basiques et d’une réserve de 3’500 litres d’eau pour se laver. Les prix de la location varient entre 500 et 1’100 dollars par semaine selon la saison (transport par bateau non compris). Dans le cas d’une tempête violente, il est possible de se réfugier dans une petite cabine basique spécialement aménagée.

Des options beaucoup plus luxueuses, avec un niveau d’isolement moyen, sont disponibles en Indonésie, incluant villa avec piscine privée, air conditionné et électricité 24 heures sur 24.

Pour les plus enthousiastes — et fortunés –qui souhaiteraient renouveler cette expérience chaque année, l’option de l’achat est également envisageable. Private Islands Online revendique un catalogue de plusieurs centaines d’îles destinées à la vente pour des prix oscillant entre 500’000 dollars et plusieurs dizaines de millions pour les îles les plus somptueuses.

Les personnes qui souhaitent vivre ce type d’aventure, sans bénéficier toutefois du budget correspondant, peuvent toujours postuler à la prochaine annonce de surveillant d’île privée, un emploi figurant souvent en tête de liste des jobs de rêve… Il y a quelques années, on s’en souvient, l’office du tourisme du Queensland en Australie avait réussi un joli coup de pub suite à la mise au concours d’un poste de gardien de l’île de Hamilton, un petit coin de paradis situé dans la Grande barrière de corail.
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Une version de cet article est parue dans Swissquote Magazine (no 6 / 2012)