TECHNOPHILE

Backbone Photo connecte photographes et entreprises

La plateforme Backbone Photo vise à simplifier la création de visuels de qualité. Les explications d’Antoine Tomasini, cofondateur de l’entreprise genevoise.

Faciliter la commande de photographies professionnelles, voilà l’objectif de Backbone Photo. «Les entreprises ont un besoin croissant d’images pour toucher leur public, constate Antoine Tomasini, le cofondateur. En tant qu’intermédiaire, nous trouvons le photographe idéal pour chaque mandat afin que l’entreprise reçoive en 48 heures les images qu’elle a commandé.»

Après des études d’ingénierie civile à l’EPFL, Antoine Tomasini a travaillé dans la banque puis dans l’immobilier avant de se lancer dans l’entrepreneuriat. En 2018, il crée Backbone Photo avec son ancien colocataire Dorian de Vinck. «Je viens d’une famille d’entrepreneurs, j’ai ça dans le sang, explique le jeune homme de 29 ans. J’ai toujours voulu monter un projet mais je voulais d’abord me faire une expérience professionnelle pour comprendre le monde du travail.»

L’entreprise vise principalement trois secteurs: l’immobilier, l’évènementiel et le «marketplace», soit la vente de produits en ligne. Des sociétés comme Pilet & Renaud, Christie’s, ou Uber Eats ont fait appel à eux. Plus de 1000 photographes soigneusement sélectionnés ont déjà adhéré au projet. Depuis, ils reçoivent 30 à 50 nouvelles postulations par jour. «Les photographes sont libres d’accepter ou non un mandat, détaille le jeune entrepreneur. Nos équipes s’occupent ensuite de tout l’administratif et de la postproduction de l’image.» La start-up affiche aujourd’hui une croissance mensuelle de 25% en termes de commandes et de revenu. Forte de son succès, elle a clôturé fin février une levée de fond de 1,7 millions de francs menée par le fond d’’investissement zurichois Wingman Ventures.

Dans leur bureau des Eaux-Vives, les équipes de Backbone développent également de nouvelles formes d’images et de vidéos basées sur les dernières technologies et l’intelligence artificielle. «Nous créons notamment des visites virtuelles d’appartement ou simulons l’ameublement d’un logement vide. Nous avons aussi développé des techniques pour les architectes qui permettent de créer une structure en 3D sur la base d’un simple plan.»

Présente dans plusieurs pays européens comme en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne ou aux Pays-Bas, l’entreprise compte couvrir toute l’Europe d’ici à 2021. Elle ouvrira d’ailleurs un bureau à Berlin dès l’année prochaine.

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Une version de cet article réalisé par LargeNetwork est parue dans la Tribune de Genève.