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Health Valais: un vivier pour la santé

Le canton alpin se profile dans les technologies médicales. Les entreprises et les hautes écoles y travaillent en synergie pour faire avancer la recherche.

Dans son bureau à Sierre, avec vue sur les sommets enneigés, le professeur Henning Müller commence sa journée de travail. Il est 10h et, comme nombre de ses collègues, il vient de randonner deux heures avant de se mettre à son poste. Le professeur en informatique de gestion à la HES-SO Valais-Wallis le reconnaît: le Valais offre un cadre propice à ses travaux de recherche. Et pas seulement en termes d’activités de montagne. «Comme nous sommes dans une zone périphérique, c’est plus facile pour les stagiaires de trouver un appartement. Il y a moins de bouchons qu’ailleurs, ce qui permet de se concentrer sur le travail.»

Et du travail, il y en a. L’environnement de recherche, de start-up et d’innovation s’est largement développé en Valais ces quinze dernières années. Si bien que l’on n’évoque plus la Health Valley sans citer le canton. «Nous recevons peu de financements, cela nous force à travailler avec les entreprises, qui nous aident dans nos recherches», poursuit le professeur. Son équipe et lui travaillent actuellement à la création d’une base de données d’images de cancer, pour aider le processus de décision des histopathologues. Budget: 5 millions d’euros sur quatre ans.

Nouvelles thérapies prometteuses

Forte de ses neuf instituts de recherche, la HES-SO Valais pourvoit le canton en projets concrets et en main-d’œuvre qualifiée. Le directeur de la Haute école d’ingénierie, Gaëtan Cherix, évoque les travaux du professeur Origène Nyanguile. «Son projet de marqueurs, visant à déterminer si un traitement contre le cancer a des chances d’être efficace, est développé avec l’entreprise Debiopharm, qui possède un laboratoire à Martigny.» Le professeur Gerrit Hagens travaille de son côté sur de nouvelles thérapies basées sur les cellules CAR T (Chimeric Antigen Receptor T-cells). Il espère traiter des leucémies avant de s’attaquer à d’autres types de cancers. Son laboratoire développe également des anticorps thérapeutiques.

La haute école a signé un ambitieux partenariat stratégique avec la société Lonza sur dix ans, visant tant la formation de futur-e-s ingénieur-e-s que la réalisation de projets de recherche appliquée et de développement. L’entreprise, qui produit le vaccin de l’américaine Moderna contre le Covid-19, poursuit sans relâche le développement de son site de Viège: elle a encore annoncé début mai de nouveaux investissements, de l’ordre de 650 millions de francs, destinés à la construction d’installations pour la fabrication de médicaments biologiques. Un projet à l’horizon 2024, qui doit permettre d’embaucher 300 collaboratrices et collaborateurs supplémentaires sur le canton.

Évoquant Lonza à Viège, mais aussi Syngenta à Monthey, ou l’EPFL à Energypolis Sion, Sébastien Mabillard, responsable de l’incubateur The Ark, souligne: «Cela fait quelques années que l’on travaille aux synergies entre le monde de la recherche, les entreprises et les écoles.» La fondation initiée par le canton se voit comme une plateforme «intégrative et inclusive» de tous ces acteurs, notamment dans les domaines des sciences du vivant et de la santé connectée.

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans In Vivo magazine (no 23).

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