CULTURE

George W. Bush un chimpanzé

Ces associations d’images simio-présidentielles font fureur chez les internautes. Récit et pièces à conviction.

Comment dire? Sans vouloir manquer de respect envers nos cousins primates, on peut relever quelques similitudes entre le faciès de George W. Bush et celui d’un grand singe arboricole. «Même regard intrigué, mêmes oreilles déployées, même arcade sourcilière», s’est dit Rich Sullivan, étudiant à l’Université de Tufts, Massachusetts. Les analogies lui ont paru si frappantes qu’il s’est mis à réunir des pièces à convictions.

C’était il y a un an et demi. Avec deux autres étudiants, il décidait d’ouvrir un site présentant côte à côte quelques mimiques de son président et quelques grimaces de chimpanzés. Succès prévisible. Très vite, le site a atteint une vitesse de croisière de 30’000 visiteurs par jour.

Des internautes ont alors commencé à envoyer leurs propres contributions pour étayer le dossier. Les meilleures images se sont répandues en cascade dans les boîtes aux lettres électroniques et Bushorchimp.com est devenu un phénomène.

Pour financer leur hobby, Rich et ses amis ont ouvert un service de vente de t-shirts. Ils ont lié leur site à une organisation pour la défense des grands singes quand des activistes écologiques se sont plaints, sérieusement, de cette intolérable exploitation médiatique des chimpanzés.

En quelques mois, les comparaisons simio-présidentielles sont devenues des classiques. Elles ont paru si évidentes que d’autres sites ont été lancés selon la même formule, comme celui-ci. Un argument supplémentaire pour démontrer qu’en ce début de siècle, les singes sont définitivement à la mode.

Les initiateurs de Bushorchimp.com ont voulu publier un ouvrage réunissant leurs meilleures trouvailles mais l’achat des droits photographiques s’est vite avéré trop cher pour eux.

Ils ont dû changer d’adresse Web à plusieurs reprises pour échapper aux poursuites. Pendant ce temps, les internautes continuent à s’envoyer leurs images en toute impunité.

Plus d’un an après son lancement, le site www.bushorchimp.com est encore régulièrement alimenté par de nouvelles trouvailles. Conclusion: il doit y avoir quelque chose…