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Youtubeur, un métier qui carbure à la passion

Malgré leur succès sur le web, il devient de plus en plus difficile pour les youtubeurs de générer des profits via leurs vidéos. Les précisions de deux spécialistes.

Le Grand JD, Dear Caroline ou PsYkO17… La crème des youtubeurs et influenceurs romands s’est réunie fin septembre à Genève, pour la deuxième édition du festival «Royaume du Web». Stars de la toile, ils sont suivis par des milliers d’abonnés et leurs vidéos affichent parfois des millions de vues sur la plateforme. Mais en dépit d’une audience impressionnante, rares sont les vidéastes qui arrivent à gagner de l’argent grâce à leurs contenus. «Actuellement, seuls deux ou trois youtubeurs romands vivent de cette activité, explique Bertrand Saillen, directeur artistique du «Royaume du Web». Et cela risque de se compliquer à l’avenir, notamment avec la nouvelle règle de monétisation et le  changement d’algorithme de la plateforme.»

En janvier dernier, le site a en effet annoncé qu’il ne suffisait plus d’avoir 10 000 vues pour qu’une chaîne devienne monétisable. Désormais, chaque chaîne de 1000 abonnés doit enregistrer un minimum de 4000 heures de vues pour entrer dans le programme «partenaire» de la plateforme et pouvoir ainsi être rémunérée par la publicité diffusée pendant ses vidéos. À cela vient s’ajouter la simplification de l’algorithme qui permet aux annonceurs de sélectionner le type de contenu sur lequel ils souhaitent voir apparaître leurs publicités. Une politique qui coûte en visibilité et qui se répercute directement sur le revenu des créateurs.

Il existe cependant de nouveaux débouchés pour faire fructifier sa notoriété. «Le plus efficace reste le partenariat avec les marques ou la collaboration avec des chaînes de télévision qui coproduisent le contenu, précise Bertrand Saillen. Par exemple, la vidéo sur le scandale de l’huile de palme réalisée par Le Grand JD a été produite par la RTS.»

Autres alternatives? Le placement de produit ou le financement participatif. C’est le cas de la plateforme «Tipeee», qui permet aux internautes de soutenir certaines réalisations en payant directement le vidéaste. «L’engouement du public pour le Royaume du Web prouve que le métier a de belles années devant lui, assure Marcello Ronchietto, directeur de l’événement. Pour les vidéastes, la passion et le plaisir de la création l’emportent sur l’argent.»

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Une version de cet article est parue dans la Tribune de Genève.