LATITUDES

Les sites médicaux: mieux qu’une pharmacie de voyage

Avant de partir en vacances, une rapide séance de surf médical vous permettra d’éviter quelques mauvaises surprises. Mais prudence: vos données aussi doivent être protégées.

Les internautes sont toujours plus nombreux à visiter les sites médicaux. Leur soif de connaissance à propos des questions de santé semble sans limite. Avant de partir en vacances, par exemple, les plus prudents utilisent le réseau pour tout savoir des risques infectieux et des recommandations en matière de vaccins. Du coup, le docteur Net pourrait bien, à terme, remplacer le docteur Knock. Tant mieux.

Si le personnage du livre de Jules Romains incarnait l’exploitation de la crédulité humaine par un habile charlatan, on peut rêver aujourd’hui d’une médecine en ligne qui permette de rééquilibrer savoir et pouvoir entre soignants et soignés.

Jusqu’à présent, dans le système sanitaire, le patient était un néophyte dépendant du savoir des médecins. Avec le Web, chacun peut puiser dans l’abondante information médicale et espérer établir une relation plus partenariale. La littérature spécialisée commence à parler de «patient empowerment» (prise de pouvoir du patient).

Mais ces jours-ci, l’«empowered patient» pense plutôt aux vacances. Les sites spécialisés lui permettent d’acquérir quelques connaissances utiles. En voici une sélection:

Le site de l’Office fédéral de la santé publique propose sous sa rubrique «Santé voyages» la liste des vaccinations conseillées par le Groupe suisse de travail pour les conseils médicaux aux voyageurs, ainsi que les recommandations pour la protection contre le paludisme.

Le site Safetravel est caractérisé par sa facilité d’emploi. Une rubrique «actualités» informe les voyageurs sur les risques infectieux nouveaux résultant d’une épidémie ou d’une situation locale particulière. Safetravel est entretenu par l’Unité de médecine des voyages et des migrations des Hôpitaux universitaires de Genève, l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Zürich et l’Institut tropical suisse de Bâle.

Le site de l’Organisation mondiale de la santé comporte des informations essentiellement axées sur l’obligation de vaccination contre la fièvre jaune et contre le paludisme.

Celui de Santé Canada propose non seulement une revue des épidémies en cours mais également une foule de recommandations utiles aux voyageurs.

Pour les destinations lointaines, l’Höpital de Rouen répertorie les sites francophones de médecine tropicale et des voyages.

Si l’cialis eli lilly australia, Travel.com, TravelPrice.com et LonelyPlanet.fr comportent de bonnes rubriques «médecine du voyage», TravelHealth.fr vous propose de placer votre dossier médical sur internet, traduit en huit langues, afin de permettre à tout médecin consulté à l’étranger de savoir aussitôt à qui il a affaire. Bien qu’on attribue à votre e-dossier médical une sécurité optimale, la prudence reste de mise.

La semaine dernière, le Washington Post rapportait que, «par inadvertance», les adresses électroniques de 600 internautes américains inscrits à un programme médical pour dépressifs avaient été divulguées à l’ensemble des participants. Le laboratoire Eli Lilly envoyait chaque jour un pense-bête électronique à ces malades. Selon la firme pharmaceutique, cet incident «est dû à une erreur informatique»…

Afin d’éviter les problèmes de ce genre, la Fondation suisse HON (Health on Net) propose une charte de bonne conduite aux sites médicaux du monde entier. Cette charte veut définir «un ensemble de règles pour que le lecteur connaisse la source et le but des données qu’il consulte».

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Un article paru récemment dans la revue Médecine et Hygiène (23 mai 2001) passait en revue plusieurs sites médicaux francophones.