TECHNOPHILE

Des e-mails qui vous suivent partout

Le courrier électronique n’est pas incompatible avec les appareils portables. Quelques passerelles existent déjà, notamment grâce au SMS. Aux Etats-Unis, c’est le Blackberry qui fait fureur.

Le courrier électronique n’a pas encore effectué sa révolution mobile. On peut se munir d’un agenda portable pour consulter sa messagerie, en attendant que les cellulaires intègrent cette fonction.

Les téléphones actuels permettent cependant déjà d’envoyer des e-mails grâce à des systèmes comme Excell. Pour s’inscrire, il suffit de choisir un mot de passe, par exemple «ZOZO», et d’envoyer un SMS contenant le texte «PASS ZOZO» au numéro +393334774753 (une bonne idée pour la suite consiste à mettre ce numéro en mémoire, par exemple sous le nom «MAIL»).

Quelques minutes après avoir envoyé votre SMS, vous pourrez entrer dans le site (votre numéro de téléphone sert d’identificateur) et configurer votre messagerie. Le service permet par exemple d’ajouter une signature et une adresse de retour pour les messages qui seront envoyés depuis le portable. Ainsi, l’éventuelle réponse du destinataire ne sera pas perdue dans les sables.

Pour envoyer l’e-mail depuis le téléphone, il faudra ensuite faire précéder le texte du SMS par les lettres «EMA», suivie de l’adresse du destinataire (majuscules ou minuscules indifférentes) et de l’envoyer au numéro mémorisé précédemment sous «MAIL».

Recevoir un e-mail sur son téléphone mobile est une autre affaire. Cette fonctionnalité dépend de l’offre des opérateurs. Les abonnés Diax, par exemple, peuvent être joints à l’adresse constituée par leur numéro (076…) puis du serveur (@gsm.diax.ch).

Swisscom va plus loin et propose des passerelles vers des adresses e-mail spécifiques. La retransmission des mails vers le mobile est cependant facturée 50 centimes. Orange ne fournit pas une telle passerelle.

Par ailleurs, plusieurs sites internationaux permettent de consulter ses e-mails sur son téléphone, comme la plate-forme suédoise Room33 et le site tadalafil cialis 200mg. Le meilleur service de redirection s’appelle MyAlert.com: il est gratuit et permet de filtrer les messages automatiquement.

Limité à 160 caractères, l’e-mail par téléphone reste cependant rudimentaire. On attend encore l’arrivée sur le marché d’un appareil mobile qui permettra de gérer plus habilement le courrier électronique.

Aux Etats-Unis, le nouvel accessoire indispensable dans la poche de tout businessman porte le nom d’un fruit. Lancé par la firme canadienne Research In Motion, le Blackberry (mûre) a séduit des centaines de milliers d’usagers en quelques mois. Pourtant, ce petit boîtier noir n’offre rien de révolutionnaire: il s’agit simplement d’une sorte de pager qui permet de consulter et d’envoyer du courrier électronique depuis n’importe où au moyen d’un clavier miniature.

Aux Etats-Unis, Blackberry fonctionne sur un réseau indépendant de celui de la téléphonie. En Europe, où la couverture GSM est très dense, le fabricant canadien lancera son service cette année, d’abord en Grande-Bretagne, par l’intermédiaire des opérateurs télécoms traditionnels. Le service fonctionnera au moyen du nouveau protocole GPRS qui établit des connexions permanentes entre l’appareil et le réseau. Ainsi, l’usager est alerté par un bip dès qu’un e-mail arrive dans sa boîte.

Blackberry risque cependant de se heurter à l’environnement européen suréquipé en matière de téléphones mobiles. D’autant que les outils permettant de consulter ses e-mails sur la route existent déjà.

Les connexions infrarouges permettent à un agenda électronique portable d’exploiter les fonctions de communication du téléphone mobile pour se relier au Net. Elégant, l’environnement reste coûteux et relativement peu performant (les connexions s’établissent seulement à 9600 bps, soit un débit très faible). Par ailleurs, la procédure est fastidieuse: l’usager est alerté par SMS qu’il a reçu un e-mail. Il doit ensuite brancher son agenda, établir la connexion avec son fournisseur d’accès et télécharger le mail, avant de pouvoir le lire…

Le protocole Wap, qui permet de se connecter au Net directement avec son mobile, n’accélère pas beaucoup le processus, car la connexion au service e-mail est très lente. Seul avantage: elle est moins chère puisque les liaisons Wap sont facturées 20 centimes par minute par les trois opérateurs du pays.

Une connexion au Net par l’intermédiaire d’un agenda électronique est par contre tarifée comme une communication vocale. Un site allemand permet de consulter gratuitement son adresse e-mail depuis un téléphone Wap.