CULTURE

Les dix films qui ont marqué l’année 2000

Un tigre, un dragon, des vierges, une histoire de jouets mais aucun gladiateur… Largeur.com présente sa rétrospective des meilleurs films de l’année 2000.

C’est une coutume de la fin décembre et un sujet de conversation inépuisable autour des tables de Noël: quels sont les meilleurs films de l’année écoulée? Quelles sont les histoires, les images, les détails minuscules et les grandes émotions qui marqueront le cinéma de l’année 2000?

Il suffit qu’on pose la question pour que les bobines du souvenir se mettent à tourner. Et «Gladiator»? Et «Sixième sens»? Et «Yi Yi» qui ne sortira ici qu’en janvier? Chacun y va de ses coups de cœur privés.

En guise de flashback, nous avons sélectionné dix films plutôt populaires qui ont, d’une manière ou d’une autre, marqué nos douze derniers mois. Ils ont tous contribué à l’image cinématographique qu’on gardera de cette année 2000, et on les recommande sans réserve.

A vous de poursuivre la liste dans le débat ci-joint.

«Sixième sens», de M. Night Shyamalan.

L’habileté du scénario, le fameux coup de théâtre, l’amitié des morts, le talent d’un cinéaste confirmé un an plus tard avec «Incassable».

Le détail: l’apparition de Toni Collette, immense actrice, dans le rôle de la mère.

«In The Mood For Love», de Wong Kar-wai.

L’élégance de la mise en scène, les frôlements des acteurs, la finesse d’un coup de foudre dans le Hong-Kong des années 60 (lire aussi notre critique).

Le détail: les robes de Maggie Cheung, qui varient d’une minute à l’autre.

«Révélations» («The Insider»), de Michael Mann.

L’ampleur de la mise en scène, le suspense des sphères économiques, la révélation d’une nouvelle star (Russel Crowe, aux antipodes de «Gladiateur»).

Le détail: les lunettes de Russel Crowe.

«Dancer in the Dark», de Lars von Trier.

La puissance des scènes chantées, l’engagement total de Björk, la virtuosité formelle d’un hommage à la comédie musicale où les bruits quotidiens servent de tremplin au rêve (lire aussi notre critique).

Le détail: la barrière de corde qui permet aux aveugles d’accéder à l’hôpital.

«La vierge des tueurs», de Barbet Schroeder.

L’étrangeté d’une histoire d’amour entre un écrivain quinquagénaire et un tueur de 16 ans, la poésie brute de d’un film tourné clandestinement à Medellin (lire aussi notre critique).

Le détail: un visage encapuchonné qui annonce la mort, entre «Scream» et Edvard Munch.

«Harry, un ami qui vous veut du bien», de Dominik Moll.

La justesse des dialogues, les personnages à la fois gentils et monstrueux, la révélation d’un cinéaste français (lire aussi notre critique).

Le détail: le 4×4 Mitsubishi rouge.

«Virgin Suicides», de Sofia Coppola.

La blondeur métaphysique des comédiennes, la reconstitution stylistique des années 70, la douceur d’un film dédié au mystère absolu de l’adolescence.

Le détail: un prénom inscrit au stylo-feutre sur une petite culotte.

«Man on the Moon», de Milos Forman.

L’humour abrasif, l’interprétation de Jim Carrey, l’efficacité d’un «biopic» qui sait préserver le mystère de son personnage principal (lire aussi notre critique).

Le détail: la scène où Jim Carrey imite Andy Kaufman imitant Jimmy Carter.

«Tigre et Dragon», de Ang Lee.

Le mariage arrangé de la légende chinoise et de la haute technologie américaine, l’extraordinaire beauté d’une scène de combat dans les arbres.

Le détail: un personnage qui bondit de toit en toit dans un silence total.

«Toy Story 2», de John Lasseter.

La maîtrise des images numériques, l’humour et l’intelligence d’un scénario qui traite, sans en avoir l’air, de thèmes sérieux comme le clonage ou les familles recomposées (lire aussi notre critique).

Le détail: la petite brebis à deux têtes.