Toutes les informations technologiques qui comptent cette quinzaine. C’est l’hyper-revue de presse de Largeur.com.
A première vue, cela ressemble à une bonne nouvelle: TiVo, l’inventeur du magnétoscope numérique, a obtenu de justesse le droit d’innover.
La société américaine pourra proposer une nouvelle version de son enregistreur vidéo à disque dur capable de transmettre les émissions d’un lecteur à un autre. L’annonce a été accueillie avec soulagement par les fans de la marque, qui réclamaient cette fonction depuis plus d’un an. Pour les satisfaire, TiVo a donc dû obtenir une autorisation d’une commission gouvernementale, la très puissante FCC.
C’est sous le couvert d’un loi sensée protéger les ayants droits contre la copie que le gouvernement américain se retrouve aujourd’hui en droit d’autoriser ou non un fabricant d’électronique à implanter telle ou telle fonction dans ses appareils, dès lors qu’ils permettent d’enregistrer de la vidéo ou du son. Et du coup, le fabricant doit faire examiner son projet par les experts des studios d’Hollywood.
Si TiVo a donc réussi à passer sous les fourches caudines de l’industrie du divertissement, à la surpise générale, cela ne signifie pas que son produit — chargé de protections diverses qui le rendent presque inutilisable — intéressera le grand public.
Le magazine Salon promet un échec cuisant à cette stratégie. Toujours impuissante face aux progrès des logiciels gratuits d’échange de fichiers, l’industrie du cinéma et les chaînes de TV ne peuvent rien, explique le magazine, contre la volonté des internautes de profiter pleinement des avantages que la technologie met à leur disposition.
Le meilleur exemple est le petit dernier et digne héritier de Napster, BitTorrent, qui se fait une spécialité de l’échange de fichiers volumineux comme la vidéo. Salon explique qu’une petite révolution est en marche grâce à ce logiciel. Associé à un système de syndication de contenu, BitTorrent permet de commander le téléchargement automatique de films ou de séries TV selon des mots-clés. Soit, en deux mots comme en cent, un vrai système de vidéo à la demande, comme les grandes chaînes de TV ne sont toujours pas parvenues à en proposer.
L’autopublication rentable
Adam et Tonya Engst avaient tout tenté pour vivre de leur passion. La publicité, les abonnements, le sponsoring ou même les demandes de dons. Rien n’y faisait. Comme il le confient au magazine Wired qui consacre un article à leur histoire, ils auraient gagné «plus d’argent avec un job au salaire minimum» qu’avec leur petit business de publication de guides informatiques sur internet.
Mais ils ne se sont pas laissé décourager. Ils ont tenu bon et ont bien fait. Depuis l’automne dernier, les Engst ont trouvé l’astuce. Ils publient sur leur site des guides pratiques pour les usagers de Macintosh. Ils les vendent entre cinq et dix dollars la pièce et reversent 50% des revenus à leurs auteurs. Une proportion énorme dans l’édition, mais qui compense les faibles tirages.
Vite écrits, vite vendus, ces guides leur permettent de verser des salaires à une petite équipe d’auteurs dont certains parviennent à en vivre.
Face aux maisons d’édition spécialisées en informatique, ils ont tous les avantages pour eux: leurs ouvrages paraissent rapidement, sans contraintes de délais d’impression et de distribution qui rendent souvent les livres caduques avant même leur sortie.
O’Reilly, le géant du secteur, ne s’y trompe pas. Il annonce d’ailleurs le prochain lancement d’un service similaire. D’ici là Adam et Tonya pourront encore savourer leur succès quelques mois…
Un iMac lumineux
Les rumeurs vont bon train dans l’univers de la pomme. Le site The Register a épeluché les demandes de brevets de la firme de Cupertino en Europe et a découvert de bien étranges dessins, documentés de la manière la plus confuse possible par les ingénieurs pour brouiller les pistes.
Mais The Register en est sûr, il se trame bel et bien une surprise de taille chez Apple. Le premier indice concerne un écran plat, sans pied. Les entrailles de l’ordinateur se trouvent donc à plat derrière l’écran. Soit une sorte de tablette portable.
Le deuxième brevet est plus surprenant. Il s’agit d’un «ordinateur dont le boitier comporte une zone illuminée par un dispositif interne». Soit une sorte de coque multicolore. Les esprits s’enflamment sur les forums pour décrir ce prochain Mac luminescent et ultraplat. Le voile sera probablement levé le 31 août lors de l’Apple Expo de Paris.