Jean Ventura est ingénieur spécialisé dans les énergies renouvelables. Avec son projet de start-up Rebuilt Easy, il veut faciliter le financement et la réalisation des travaux.
En Suisse, il y a plus d’un million de passoires thermiques, assure Jean Ventura. «Avec le renforcement du cadre légal, les propriétaires n’ont plus le choix: la rénovation s’impose.» Des travaux difficiles à mener, précise le fondateur de la start-up Rebuilt Easy. «Les propriétaires font face à deux problèmes: le financement des travaux et le parcours de rénovation – trouver des artisans de confiance et des aides financières. Rebuilt Easy veut prendre ça en charge.»
Pour le financement, le Genevois veut transformer les coûts des travaux en titres financiers et les regrouper en paquets à acheter sur les marchés. Concernant le parcours de rénovation, il nouera des partenariats avec des réseaux d’artisans, comme Devis.ch, pour trouver les plus compétents. En échange, les investisseurs et Rebuilt Easy sont rémunérés via une logique de partage d’économies d’énergie. «Si des travaux permettent au propriétaire d’économiser 800 francs, alors il nous verse une partie de cette somme en échange de notre service.»
Cette idée est apparue lorsque Jean Ventura a lui-même entrepris des rénovations énergétiques. «Avec un master de l’EPFL dans les énergies renouvelables et la durabilité, je croyais qu’il serait facile de me lancer dans les travaux de ma maison familiale. Ça a été catastrophique. J’ai installé des plaques isolantes et j’ai dû m’y reprendre à trois fois, car elles se décollaient. Je voulais transformer une cheminée en poêle, mais je n’ai pas trouvé d’artisan pour y arriver.» Désolé, il a même failli abandonner sa maison. «Je ne veux pas que les gens doivent choisir entre leur logement et l’environnement. Avec Rebuilt Easy, j’espère les aider.»
Hébergée chez l’incubateur genevois Pulse, la start-up développe les outils techniques nécessaires. «Je postule à un financement d’Innosuisse de 300’000 francs avec deux laboratoires de recherche. L’un à l’Université de Berne qui travaille à l’automatisation de l’évaluation du risque financier des projets, l’autre à l’Hepia qui met au point un système permettant de réaliser facilement un diagnostic énergétique.» Cette phase de recherche passée, Jean Ventura développera sa plateforme cet automne avant de l’ouvrir au printemps 2025. «L’étude de marché que j’ai menée m’a conforté dans ma volonté: les propriétaires sont intéressés par la solution que je propose. Après la Suisse, j’espère pouvoir étendre mon activité à l’Europe et ses 40 millions de passoires énergétiques.»
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Où le rencontrer:
Sultan Beyrouth: «Une très bonne adresse des Pâquis pour profiter d’une excellente cuisine libanaise.»
Chamonix: «J’ai fait beaucoup de montagne et d’alpinisme. Aujourd’hui je continue à aller courir sur les sentiers de montagne et à faire un peu d’escalade.»
Jardin botanique: «Un endroit magnifique pour observer les beautés de la nature et se lancer ensuite dans une belle promenade au bord du lac.»
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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.