Boostée par son titre de Miss Suisse 2005, Lauriane Gilliéron était partie réaliser son rêve de petite fille à Los Angeles: devenir actrice. Depuis son retour en Suisse, elle savoure pleinement Lausanne et sa proximité avec les capitales européennes.
Actrice, et désormais aussi scénariste et productrice, Lauriane Gilliéron, qui a grandi à Prilly, à côté de Lausanne, a fondé sa propre boîte de production dans la capitale vaudoise, où elle s’est installée à son retour des États-Unis, il y a six ans. La détermination qui se reflète dans son regard n’a de pareil que son engagement en faveur des animaux. Ravie de voir l’offre vegan se développer toujours davantage dans la restauration locale, elle dévoile également ses adresses préférées.
Vous avez vécu douze ans à Los Angeles. Lausanne vous manquait-elle?
Lauriane Gilliéron : J’ai vraiment pris conscience de mon attachement à ma ville en m’en trouvant éloignée. À part ma famille et mes amis, avec lesquels nous sommes restés très soudés malgré la distance, ce qui m’a le plus manqué, c’est le paysage à couper le souffle entre le lac Léman et les montagnes. L’océan, c’est magnifique, mais il peut s’avérer violent et dangereux. Je ne me baigne pas forcément dans le lac, mais il m’apaise. Et après douze ans sous le soleil californien, je ressentais aussi le besoin de revivre le changement des saisons.
Pourquoi les saisons?
La pluie permet de se réjouir du retour du soleil ! Quand le temps ne change jamais, on finit par avoir l’impression que la vie n’évolue plus. Les saisons m’aident à ressentir les choses : à mes yeux, Noël a plus de charme sous la neige que sous les palmiers. Comment définissez-vous Lausanne ? Je la trouve surprenante et très généreuse dans son offre culturelle. Je vais régulièrement voir mon frère jouer au Théâtre de Vidy ou au Théâtre 2.21. J’adore aussi aller au cinéma seule, hors des heures de pointe, aux Galeries Pathé et dans les jolies petites salles légendaires, comme le CityClub de Pully et la Cinémathèque. Ce que j’apprécie vraiment à Lausanne, c’est qu’on peut tout autant profiter d’un moment de tranquillité qu’aller dans des lieux très fréquentés si l’on souhaite voir du monde.
Que faites-vous découvrir à vos amis de Los Angeles lorsqu’ils viennent vous rendre visite?
Je ressens chaque fois une grande fierté de les voir subjugués par la beauté de cette ville verdoyante et en pente. Je les emmène à la Cathédrale pour la vue imprenable qu’elle offre. Ensuite, je leur montre la place de la Palud et les rues pavées avoisinantes qui nous renvoient 800 ans en arrière. Puis, je leur fais découvrir le côté sauvage du bord du lac à Vidy, avant d’embarquer, à Ouchy, pour une traversée sur un bateau de la CGN.
Qu’appréciez-vous le plus à Lausanne?
Été comme hiver, j’adore marcher dans la nature aux alentours de la ville ou dans les parcs dont la beauté me surprend toujours autant, notamment celui du Désert, avec son étang et ses nénuphars. Les grenouilles font un boucan incroyable pendant la saison des amours ! On y voit aussi des hérons. Et à Lausanne, je me sens proche de Paris et de Londres, qui représentent des opportunités professionnelles pour moi. Le vrai luxe, c’est ce sentiment de me trouver au centre de tout.
Cette année semble avoir été importante pour vous professionnellement ! Oui. En août 2023, j’ai monté la boîte 5 pm Productions (17 heures Productions, ndlr). J’ai laissé un peu de moi à Los Angeles et ce nom est un clin d’œil au moment de la journée qui nous lie, même à l’autre bout du monde : c’est toujours l’heure de l’apéro quelque part ! J’ai tant de choses à dire et très envie de tourner, surtout lorsque je vois toutes les possibilités de développement de projets en Suisse.
Quels sont vos projets en cours ?
J’ai écrit un court-métrage que je vais produire et dans lequel je joue. Cela m’a pris un moment pour me mettre à l’écriture. Une de mes meilleures amies, coscénariste, m’a aidée à écrire la première scène, puis j’étais lancée. Trouver la bonne narration pour exprimer mon idée, cela m’a transportée dans un autre monde. Je suis également coproductrice d’un longmétrage où je tiens le premier rôle. Il a été écrit par mon amie scénariste Tiziana Giammarino et réalisé par Fulvio Bernasconi, le metteur en scène de la série Quartier des banques dans laquelle j’ai joué. Il s’agit d’un drame fantastique sur les violences conjugales avec un message fort. On espère tourner cet automne.
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Ses restaurants:
Racines (Rue Neuve 11, Lausanne) plantbased-racines.ch « J’ai mes habitudes dans ce café vegan qui a ouvert en 2016. J’aime y prendre de petites choses à emporter que je mange chez moi après mes courses et le marché. »
L’éc(h)o (Rue de Bourg 11, Lausanne): «J’apprécie sa belle vue sur la Cathédrale. Ce restaurant végétarien a réussi son pari en démontrant qu’il est possible de ne se priver de rien tout en ayant du plaisir sans consommer de viande. C’est toujours plein !»
Bluebird Café (Rue Centrale 29, Lausanne): «C’est un rituel avec ma sœur et mes copines quand on a envie d’un petit verre de vin. La patronne est super sympa et accueille la clientèle dans une ambiance un peu parisienne. Le brunch du week-end y est délicieux.»
Leonardo (Voie du Chariot 6, Lausanne): «Pour moi, c’est la meilleure pizza de la ville. J’adore la pâte napolitaine. Leur pizza vegan avec des légumes grillés est extrêmement bonne.»
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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans The Lausanner (n° 13).