TECHNOPHILE

…cyberbollywood… retour des créateurs… dangers du wifi…

Toutes les informations technologiques qui comptent cette semaine: c’est l’hyper-revue de presse de Largeur.com.

Bollywood sur Kazaa

Le cinéma indien adopte le principe du peer-to-peer. Encouragés par la décision d’une cour d’appel hollandaise établissant que les auteurs du logiciel Kazaa ne pouvaient pas être poursuivis, et que son usage par les internautes ne pouvait pas rendre le logiciel lui-même illégal, 35 producteurs indiens ont décidé d’utiliser ce réseau d’échange comme un nouveau système de diffusion pour leurs films.

Grâce à AltNet, une version contrôlée et payante du logiciel mis au point par l’éditeur de Kazaa, les studios de Bombay pourront vendre leurs films pour trois dollars le téléchargement. Jusqu’ici, Hollywood s’est toujours refusé à de telles pratiques, dans l’espoir de mettre un terme aux réseaux peer-to-peer.

Le retour des créateurs

Il est des retours en grâce qui se font attendre. Surtout sur internet. Et celui des agences web aura pris des lustres. Selon le Figaro, les affaires semblent en effet reprendre pour les agences de création de sites, après deux ans de vaches maigres. Encouragés par l’augmentation impressionnante du nombre d’abonnés au haut débit, les clients n’hésitent plus à investir. Mais après les excès des folles années, si les agences osent à nouveau montrer le bout de leur nez, c’est avec un discours beaucoup plus humble: «Il ne s’agit pas d’un feu de paille, nos clients ont mûri. Le marché s’est structuré et les prix se stabilisent» affirment en chœur les patrons des agences les plus cotées de France dans les colonnes du quotidien.

Les dangers du Wifi

L’énorme succès des bornes d’accès à internet sans fil chez les particuliers soulève des problèmes inattendus. Ces réseaux sont pour la plupart ouverts au public et permettent de partager une connexion à internet sur une cinquantaine de mètres entre ordinateurs équipés d’une carte idoine et d’une petite antenne.

Il y a quelques jours, un individu suspect avait été arrêté par une patrouille de police dans une banlieue de Toronto alors qu’il conduisait à contresens, les pantalons sur les genoux, en téléchargeant des images pédophiles sur son ordinateur portable depuis l’accès sans fil d’un riverain. L’histoire s’est répandue comme une traînée de poudre aux Etats-Unis, où la crainte d’être tenu responsable pénalement de tels abus a poussé les usagers à s’intéresser de plus près à la sécurité de leurs réseaux domestiques.

Le brevet, c’est l’avenir

Comment contribuer à la prospérité de la planète? En développant un système de brevetage universel, estime Lester Thurow. Le fameux professeur du MIT insiste sur l’importance croissante des brevets dans le développement d’une économie globale qui est désormais basée sur la connaissance («knowledge based economy»).

Les gouvernements doivent acheter des brevets pour encourager l’innovation dans des domaines cruciaux, déclare-t-il au magazine Wired. Lester Thurow cite l’exemple des grandes entreprises pharmaceutiques, qui s’intéressent surtout à développer du Viagra ou des pilules contre l’obésité; personne ne voudra travailler sur un médicament contre la malaria, dit-il, à moins que les gouvernements ne s’engagent à acheter la propriété intellectuelle d’un tel traitement pour le distribuer.

Une réflexion stimulante qu’il développe dans son dernier livre, «Fortune Favors The Bold».