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Ils développent un bonnet de bain révolutionnaire

Trois ex-étudiants de la Haute École de gestion de Genève ont créé Eyecap’. Ils mettent au point un bonnet de bain pour permettre aux personnes aveugles ou malvoyantes de nager en toute autonomie.

Aujourd’hui, si une personne aveugle ou malvoyante veut nager, elle doit être accompagnée d’une personne voyante. La méthode utilisée pour repérer le bord du bassin s’appelle le tapping: l’accompagnant est debout au bord de la piscine et, à l’aide d’un long bâton, il vient taper sur la tête de la personne qui nage pour lui indiquer qu’elle doit engager son demi-tour ou se préparer à s’arrêter. Pour Anna Gräbner, Aziz Orfia et Luis Miranda, cette méthode doit être mise au placard. «C’est complètement archaïque, on a des voitures qui se garent toutes seules mais on est encore complètement en retard sur les questions de sport et d’inclusivité.» Le dispositif développé par Eyecap’ émet des vibrations et des sons pour que les nageurs et nageuses aveugles et malvoyants puissent pratiquer en toute autonomie.

Le projet voit le jour durant leur Bachelor à la Haute École de gestion. «En 2019, nous nous penchons sur la question et réalisons une enquête auprès de personnes aveugles et malvoyantes. Nous avons vu que notre projet intéressait beaucoup et répondait une forte demande.» En 2021, le trio rencontre Chantal Cavin. Nageuse championne du monde et aveugle, elle est devenue l’ambassadrice d’Eyecap’. «Puis, c’est grâce à l’incubateur Pulse et au réseau des HES-SO que nous avons pu lancer concrètement le développement du projet: à l’HEPIA, le laboratoire de la professeure Delphine Bechevet est chargé de sa concrétisation technique, et Sarah Bounab – issue de la HEAD – s’occupe du design du bonnet.» À cette émulation s’ajoute une collaboration avec la Haute École de travail social sur les questions d’intégration et de mise à disposition du produit.

Financé à hauteur de 39’000 francs par les HES-SO, InnoSuisse et le Prix Galaxie Pulse, Eyecap’ va rejoindre l’accélérateur Génilem – qui a déjà soutenu des projets comme DrGab’s ou NonStopGym. «Après avoir réussi notre étude de faisabilité, nous sommes actuellement en train de réaliser notre premier prototype. En 2024, nous devrions démarrer les premiers tests et nous espérons mettre notre bonnet sur le marché pour 2025. À terme, nous espérons que notre produit sera accessible à toutes les personnes aveugles et malvoyantes, et deviendra une norme aux Jeux paralympiques.»

Où les rencontrer:

Marché des Grottes: «On aime bien passer du temps ensemble aux Grottes, proche de la gare. Le marché du jeudi, c’est vraiment l’occasion de passer une soirée conviviale.»

La Petite Reine: «Aussi situé proche de la gare, c’est un bar qu’on apprécie particulièrement pour son ambiance décontractée.»

Le Meraki: «Lorsqu’on se retrouve à Lausanne, le Meraki à la place de la Riponne est un endroit que nous affectionnons.»

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.