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Sur la route des vacances à vélo

Le cyclotourisme convainc de plus en plus de Suisses, séduits par la liberté et la légèreté inhérentes à ce mode de voyage. Une pratique qui exige néanmoins un bon équipement. Conseils pratiques.

«Que ce soit en vélo électrique ou “musculaire”, en camping ou en faisant halte dans des auberges, pour un week-end ou plusieurs semaines, tout le monde a le potentiel pour faire un voyage à vélo, explique Virginien Teillet, conseiller aux magasins Cyclable des Charmilles à Genève. Il faut privilégier du matériel compact à l’intérieur des sacoches. Je conseille aussi les vélos en acier car ils sont plus confortables et plus facilement réparables que ceux en aluminium ou en carbone. Ensuite chaque vélo est ajustable et personnalisable. On peut trouver une selle adaptée aux os iliaques, modifier les amortisseurs, arranger les pédales, etc.» L’enseigne Cyclable Suisse, franchisée dans le pays en 2015, compte cinq magasins, deux à Genève, puis à Lausanne, Nyon et Neuchâtel, pour un total de 25 employés. Le bikepacking représente aujourd’hui 7% de leur chiffre d’affaires.

Quelques éléments se révèlent immanquables à chaque excursion: un casque, des gourdes installées sur le cadre, des lumières, un cuissard et un essentiel de réparation composé notamment d’un outil multi-usage et de chambres à air en cas de crevaison. Niveau budget, il faut compter entre 2’100 et 3’000 francs pour un vélo neuf de voyage, puis 600 à 1’000 francs d’équipement. «Mais on peut aussi améliorer le vélo existant du client et ajouter les sacoches au fur et à mesure des voyages», ajoute le vendeur.

C’est ce qu’a fait Renaud Walder, 28 ans. Pour son voyage du nord de la Norvège à Madrid en 2021, il décide de réparer son vieux VTT. «Ce n’est pas le plus léger des vélos, mais je voulais pouvoir le réparer facilement», ajoute l’ingénieur en microtechnique genevois. Avec deux sacoches empruntées à son père installées sur la structure de la roue arrière qu’il a  «remplies de boîtes de conserve et de pommes pour toujours avoir quelques provisions sur soi», il parcourt plus de 4’500 km de vélo en trois mois. «Le voyage à vélo offre des émotions intenses, de joie et de dépassement de soi.»

Adapter son voyage

Après avoir fait un tour du monde à vélo en 2013, Julie et Edgar Haldimann Sandell décident de créer l’association romande pour le voyage à vélo en 2017. Leur objectif: «favoriser le voyage à vélo sous toutes ses formes». Ils organisent ainsi chaque année le festival Festivélo à Lausanne qui rassemble plus de 3’000 passionnés par édition. «Le Covid a poussé de nombreuses personnes à réfléchir à de nouvelles façons de voyager, en valorisant la liberté et davantage d’immersion dans la nature.» En 2018, ils créent Bolavelo, leur agence de voyage dédiée au vélo basée à Lutry.

«Pour profiter de la liberté et de l’autonomie apportées par le vélo, il est possible de partir avec presque rien.» Au-delà de l’indispensable kit crevaisons, ils emportent toujours un rouleau de velcro, des serrages rapides ainsi que des élastiques, «ce qui permet d’à peu près tout réparer». Et avec des enfants? «Il faut adapter le rythme, faire des pauses régulières. Pour nous actuellement, cela amène à environ 35 kilomètres par jour, répondent-ils depuis Kyoto au Japon, où ils voyagent actuellement en tandem avec leurs deux enfants. Pour les plus petits, les vélos tractés et les remorques constituent des solutions adaptées.»

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.