Entrepreneur visionnaire, Olivier Gaudin a cofondé SonarSource en 2008 à Genève. Cet ingénieur de formation offre à ses clients un outil en libre accès qui accompagne le développement de leurs programmes informatiques.
Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans cialis jelly online.
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«Je n’ai jamais été un excellent développeur. Je ne suis pas attiré par la technique pure, ce qui m’intéresse c’est ce que le programme peut réaliser. Je suis né en 1973 dans le Jura français puis j’ai suivi des études d’ingénieur en mathématiques appliqués (un mélange de mathématiques et de programmation) à l’Université de Franche-Comté. Depuis, j’ai toujours travaillé dans l’informatique: pour la Deutsche Bank et JP Morgan à Londres puis à Genève, et enfin dans une petite entreprise de marketing en Haute-Savoie. C’est après cette dernière expérience que j’ai rejoint Freddy Mallet et Simon Brandhof; les deux travaillaient déjà ensemble pour Hortis à Genève –une entreprise de consulting informatique–, et avaient déjà posé les premières briques de ce qu’allait devenir SonarSource.
Nous proposons des solutions aux développeurs pour optimiser la qualité de leur code. Les outils que nous proposons –SonarQube, SonarLint et SonarCloud–, permettent ensemble de couvrir quasiment tous les aspects du développement d’un programme, des premières lignes de code à sa maintenance en passant par les questions de cybersécurité. Dès le début nous avons choisi de rendre nos logiciels ouverts à tous, via l’open source. On nous disait alors qu’il serait impossible de développer un business digne de ce nom de cette manière. Mais aujourd’hui nous sommes fiers de compter presque 300’000 clients, dont par exemple Air France, Audi, BNP Paribas, Carrefour, DHL, la Confédération suisse, ou le département de la sécurité intérieure des États-Unis.
Le logiciel libre (open source) était pour nous une évidence! C’est pour nous la norme, mais aussi une façon de rendre quelque chose à notre communauté. Au-delà du choix philosophique, l’open source nous était bénéfique pour deux raisons: quand nous n’avions pas encore de budget marketing, permettre au plus grand nombre d’utiliser et de tester notre outil a permis de créer une grande communauté d’utilisateurs, la meilleure publicité possible. Plus tard nous avons aussi compris que l’open source rendait moins hésitantes certaines grosses entreprises, pour qui travailler avec une petite structure représente un risque. Avec un outil ouvert, elles ont l’assurance qu’elles pourront sans problème reprendre le processus et le développer selon leurs besoins.
Dès 2009, nous avons commencé à développer une offre commerciale: comme pour de nombreux logiciels gratuits, l’offre payante s’active pour certains usages spécifiques. Cependant, 80% de ce que nous faisons reste open source. Aujourd’hui, les deux cofondateurs ont quitté SonarSource, mais de mon côté je suis toujours enthousiasmé par la valeur de ce que nous développons. Et SonarSource fonctionne extrêmement bien! Nous avons été approchés deux fois pour un rachat mais nous avons toujours refusé. Pour le moment je n’imagine pas un futur où nous accepterions. Nous sommes maintenant 260 à travailler ensemble, entre la Suisse, la France, l’Allemagne et les États-Unis, alors je veux continuer à faire croître mon entreprise pour avoir un impact positif maximal sur l’ensemble du monde du développement.»
45 millions
Le montant en dollar investit en 2016 dans SonarSource par Insight Venture Partners, une firme américaine spécialisée dans le soutien d’entreprises technologiques en phase de croissance.
100 millions
En franc le chiffre d’affaire annuel 2020 de SonarSource, montant qui progresse d’environ 50% par année.
+ 295 000
Le nombre total d’utilisateurs des outils développés par SonarSource, dont plus de 14’000 ont souscrit à des options payantes. Parmi ces dernières on retrouve des grands noms comme Air France, Audi, BNP Paribas ou encore Carrefour, Canon et DHL.