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Championne du monde, elle n’a pas peur de s’engager

Alors qu’elle vient d’accéder à la première place mondiale de ski freeride, Elisabeth Gerritzen profite de sa visibilité pour parler des causes qui la touchent et de l’importance d’un coming out quand on est une figure publique.

À 25 ans, elle est championne du monde. S’élancer des plus hauts sommets et réaliser une descente parfaite, Elisabeth Gerritzen sait faire. La skieuse freeride impressionne avec ses deux victoires en 2019 et 2021 à l’Xtreme de Verbier. Une force que l’athlète démontre aussi lorsqu’elle bouscule les codes de sa discipline, en amenant le combat féministe au sein du Freeride World Tour.

Elisabeth Gerritzen se bat pour que les skieuses puissent, comme les hommes, partir du sommet à 3222 mètres lors de la descente du Bec des Rosses, épreuve phare de l’Xtreme de Verbier. «Ce départ est très symbolique: il n’y a pas eu de prise en compte des concernées dans la décision que nous, les femmes, devions partir d’un point plus bas.»

L’athlète se dit reconnaissante envers celles qui, avant elle, ont osé se battre pour l’égalité, comme la snowboardeuse Anne-Flore Marxer qui a milité pour la parité salariale au sein de la discipline, qui sera obtenue en 2019. Mais les appuis dans la profession restent timides: «C’est difficile de voir que vous n’êtes pas soutenue, qu’il n’y a pas d’entraide ou de sororité entre athlètes», déplore-t-elle.

Des difficultés qui ne l’empêchent pas de mener ses combats personnels: dans une publication sur Instagram, elle se livre avec un texte intime et fait son coming out. «J’ai une responsabilité, un rôle à jouer. Moi qui adolescente ai souffert du manque de diversité et de représentation, je peux désormais changer les choses et parler d’homosexualité.»

Depuis, de plus jeunes athlètes lui écrivent sur les réseaux sociaux et la remercient. Des retours en grande majorité positifs qui encouragent la freerideuse à se battre pour que dans le monde du sport comme ailleurs, les minorités soient entendues. Pour elle, il s’agit de permettre aux jeunes de s’identifier à des modèles différents que ceux hétérosexuels. Longtemps, Elisabeth a eu peur qu’on lui colle une étiquette, mais après avoir obtenu la plus importante distinction de sa discipline, elle prend conscience de sa légitimité et de sa visibilité en tant que sportive. «Je me suis dit que s’il fallait être championne du monde, autant être la championne du monde lesbienne.»

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Où la rencontrer

La Makhno: Elle aime l’espace autogéré situé à la place des Volontaires. «C’est un bar avec une histoire militante et politique.»

Les Savoises: Situé au numéro 9bis de la rue du même nom, «un restaurant qui propose de la nourriture locale et à petits prix».

Les Bains des Pâquis: Construit en 1872, «un classique qui reste un lieu réellement accueillant pour toutes et toutes».

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.