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La cravate, un indice conjoncturel autour du cou

Un signe de récession? Les ventes de cravates sont en hausse. Même les femmes se mettent à en porter.

Quand l’économie s’envole, les ventes de cravates chutent. Qu’elle connaisse des turbulences et les vendeurs de cravates se réjouissent. Le nouvel indice conjoncturel se noue autour du cou.

Souvenez-vous. Avec le succès de la nouvelle économie, la cravate a presque été mise au placard. Les startups n’ayant pas le monopole du col ouvert et du polo, l’allure décontractée et le «friday look» se sont propagés dans le monde du travail. Une tendance confirmée par le tassement des ventes de cravates entre 1998 et 2000. La petite bande de soie allait-elle disparaître?

L’automne dernier encore, les spécialistes du textile affirmaient que «les codes vestimentaires professionnels allaient progressivement se rapprocher de ceux de la vie de tous les jours» (dans tadalafil generic alternative). Un glissement qui ne s’est pas concrétisé. Au contraire. L’actuelle morosité économique s’accompagne d’un spectaculaire retour de la cravate (lire l’article de Largeur.com du 9 mai 2001).

Le Wall Street Journal et USA Today avancent une thèse audacieuse pour expliquer ce retour en grâce: «Le retour de la cravate témoigne de la peur d’une possible perte d’emploi. L’ambiance «ruée vers l’or» des années 90 s’est évaporée. La première impression sur le supérieur hiérarchique et le client est redevenue prépondérante.»

Qu’en est-il en Suisse? Je suis allée demander l’avis d’un professionnel. Vendeur depuis quarante ans au magasin neuchâtelois de PKZ, Monsieur Licci constate un regain d’intérêt pour la cravate et observe un phénomène nouveau: «Nombreux sont les clients qui ont entre 25 et 30 ans et qui viennent avec leur maman. A cet âge, ils achètent leur premier costume-cravate et sont complètement perdus. La présence de leur mère doit sûrement les rassurer.»

De retour chez eux, ces néophytes seront confrontés au difficile apprentissage du nœud. Véritable rite initiatique, puisqu’«une cravate bien nouée est le premier pas sérieux dans la vie», prétendait Oscar Wilde.

Un site personnel et l’ouvrage «85 façons de nouer sa cravate, petit traité d’élégance masculine» (éditions de l’Archipel) de Thomas Fink et Yong Mao viennent au secours des démunis. Pour assister à la confection d’une cravate, pour connaître les tendances du moment, pour tenter des combinaisons de couleurs avec différentes chemises et se familiariser avec les nœuds classiques, le magasin en ligne CravatteShopn’est pas mal du tout.

Les magazines féminins annoncent que cet automne, les femmes auront envie de piquer leur style aux hommes. On ignore encore l’effet que cette nouvelle tendance aura sur la conjoncture.

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En France, un homme dispose en moyenne de 1,6 cravate, un Allemand en a trois dans sa garde-robe, l’Anglais et l’Italien cinq, le Japonais et l’Américain huit. Quant aux Suisses? Une fois de plus, ils n’apparaissent pas dans les statistiques.