LATITUDES

Dénicher des objets insolites, un défi

Dans chaque numéro, le magazine «The Lausanner» vous présente un exposant d’un marché de Lausanne. Pour cette édition, rendez-vous à la brocante de la Riponne, au stand d’Ahmed Wahba.

Son stand s’apparente à une caverne d’Ali Baba à ciel ouvert: vaisselle, têtes d’animaux empaillées, papillons en cadre, matériel audio, magnifique vieille caisse enregistreuse, casques de la Seconde Guerre mondiale, panneaux de signalisation, pin’s, pipes… Depuis onze ans, Ahmed Wahba s’emploie à donner une deuxième vie aux objets et à satisfaire les collectionneurs et les flâneurs du marché de la Riponne, en ne lésinant pas sur les efforts pour dénicher ce qu’ils cherchent. Pour compléter son activité, il vend des crêpes, des churros et des boissons les lundis et les jeudis sur un stand de la place Bel-Air.

Vous avez là des objets très variés, comment êtes-vous parvenu à les réunir?

Ahmed Wahba: Beaucoup viennent de connaissances, des collectionneurs notamment. Je chine moi-même souvent dans les brocantes. Je bouge beaucoup, me rendant régulièrement à Lyon et ailleurs en France, où l’on trouve de grands marchés avec des prix plus intéressants qu’en Suisse. Je cherche à proposer de la variété et de la quantité : mon but est que chacune et chacun puisse trouver son bonheur sur mon stand.

Comment êtes-vous arrivé dans le milieu de la brocante?

J’ai travaillé plusieurs années dans des entreprises de nettoyage, puis de débarras d’appartements. J’ai commencé à stocker les objets qui m’intéressaient et quand j’ai pu obtenir un emplacement au marché, il y a onze ans, c’est devenu plus facile d’écouler toutes ces trouvailles !

Un panneau indique que vous reprenez des objets à bon prix. On vous contacte souvent?

Oui, cela peut être des personnes qui doivent vider l’appartement d’un parent décédé, et qui ne savent que faire de certains objets. Aujourd’hui, une dame dont la mère doit entrer en EMS m’a contacté pour savoir si j’étais intéressé par ses collections de dés de couture en porcelaine et de petites cuillères peintes. Je vais aller voir cela prochainement.

Vos clients viennent-ils avec une demande spécifique, ou ils flânent et s’arrêtent quand quelque chose attire leur regard?

Il y a de tout. Je ne peux pas toujours répondre dans l’immédiat aux demandes spécifiques. Parfois, je prends les coordonnées du client et je l’informe quand j’ai trouvé l’objet en question. Je mets aussi des annonces pour acquérir de l’argenterie, d’anciennes montres de marque ou de vieux jouets par exemple. Quand on m’appelle, je vais voir sur place ce qu’il en est.

Dans quel périmètre géographique?

Dans toute la Suisse. Il ne faut pas avoir peur de parcourir des kilomètres pour trouver des articles intéressants.

Aujourd’hui, quelle est la dernière chose que vous avez vendue?

Six vieilles cartes postales de villes suisses, en noir et blanc. Beaucoup de gens ont du plaisir et de la curiosité à redécouvrir ces vues des villes qu’ils connaissent, à une époque où tout était différent.

Vous avez des bacs entiers de collections de pin’s! Y a-t-il beaucoup de demande pour ce type d’objet?

Oui, bien sûr. Les gens les recherchent beaucoup, et ce, à tout âge. Ce sont parfois des enfants qui commencent une collection de pin’s, parce que leur père les collectionnait avant eux.

_______

Au marché : Place de la Riponne Mardis et vendredis de 7h à 17h

_______

Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans The Lausanner (n° 11).