LATITUDES

Valérian Felder se lance dans l’art de la broderie

Avec sa marque de vêtements V-Felder, le Genevois propose des broderies sur mesure, à partir de motifs ou de mots doux.

«Quand j’ai découvert la broderie, j’ai été fasciné par la liberté qu’offre ce médium.» Après s’être formé aux Arts appliqués à Genève, Valérian Felder, 26 ans, travaille d’abord comme graphiste au Zoo, à l’Usine. Parallèlement, il crée un compte Instagram sur lequel il poste des images de ses réalisations de broderie. En décembre 2018, il participe à son premier marché de créateurs aux Grottes. Début 2020, il peut se consacrer entièrement à la broderie et a même l’occasion de réaliser une collaboration avec la chanteuse française Pomme. «Je savais que l’artiste venait à Genève dans le cadre du festival Antigel. J’ai regardé des interviews de la chanteuse et je lui ai brodé la phrase «C’est pas moi, c’est les lutins». Puis je me suis arrangé pour lui faire parvenir le teeshirt. Elle l’a ensuite porté lors d’un concert et nous avons réalisé une collaboration ensemble, j’ai brodé des extraits de ses textes sur des bleus de travail.»

Désormais, Valérian Felder travaille dans son local situé à l’Usine Parker, à Carouge. Ponctuellement, il réalise des ateliers ouverts au public pour partager sa passion. Il apprend aux participants les points de base pour qu’ils puissent ensuite concevoir leurs propres créations. Il anime aussi des activités de broderie chez Manor. Aujourd’hui, il vend principalement sur son site internet et sa page Instagram, mais il espère pouvoir inaugurer une vraie boutique dans le futur. Pour une broderie contenant uniquement du texte, il faut compter 69 francs, tandis que pour une broderie avec de l’illustration, il faut compter 79 francs. Par la suite, il souhaite compléter la collection en créant notamment des boucles d’oreilles. «Mon idée est que l’on puisse s’habiller de la tête aux pieds en V-Felder.»

Beaucoup de personnes de son entourage étaient plutôt sceptiques quand il s’est lancé dans ce projet. «Je pense qu’il y a une vraie révolution dans la façon de consommer. Les gens aiment de plus en plus se fournir en pièces réalisées par des artistes locaux. Il y a aussi davantage d’intérêt pour la personnalisation des vêtements que l’on porte.» Après une période difficile rythmée par les confinements et la crainte du virus, Valérian Felder est ravi de pouvoir accueillir à nouveau le public dans son espace et de voir que les ateliers sont à nouveau complets.

Où le rencontrer

À La Ferblanterie «C’est mon bar préféré de la rue de l’École-de-Médecine, j’aime bien m’y rendre avec des amis après une journée de travail.»

Usine Parker «L’atelier est ma deuxième maison, j’y passe la majorité de mon temps.»

Le Bal des Créateurs «J’y serai notamment ce jeudi pour le vernissage d’un ami qui présente sa marque de vêtements.»

_______

Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.