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Elle exerce le métier de sirène

Jessica Maag participe à des concours internationaux de mermaiding et donne des cours dans les piscines genevoises. Portrait.

Mi-femme, mi-poisson, la sirène ne correspond plus seulement à une créature mythique des légendes et des dessins animés. Depuis 2019, le mermaiding, autrement dit la nage sirène, est reconnu par la Fédération suisse des sports subaquatiques et compte actuellement 22 écoles en Suisse. Une nouvelle qui réjouit Jessica Maag, 34 ans, sirène semi-professionnelle dont l’activité n’est pas toujours prise au sérieux. «Je dois souvent lutter pour ne pas être réduite à une poupée Barbie. La pratique est encore peu connue en Suisse et beaucoup ignorent qu’elle demande des aptitudes sportives exigeantes.» Des capacités que Jessica Maag a développées au fil de sa pratique: aujourd’hui, elle peut, par exemple, nager en apnée statique durant plus de quatre minutes.

C’est un clip de Lady Gaga, pour le titre «You and I», qui lui a ouvert les portes de cet univers atypique. «La chanteuse porte une nageoire de sirène qui m’a fascinée. En faisant quelques recherches, j’ai découvert que l’activité était particulièrement développée aux États-Unis. J’ai alors décidé de me procurer une nageoire et de me lancer.» En 2014, le marché est encore restreint en Europe. Finalement, elle parvient à dénicher une nageoire en matière de maillot de bain et une monopalme en plastique afin de s’entraîner. Autre difficulté: la plupart des piscines publiques interdissent ce genre de pratique. Elle s’initie donc dans des piscines privées, puis dans le lac. Aujourd’hui, Jessica Maag utilise des nageoires en silicone. «Ce matériau a l’avantage de tenir chaud, et de donner un rendu plus réaliste. En revanche, la nageoire pèse entre 12 et 25 kg et coûte entre 1000 et 5000 francs.»

Elle participe à son premier concours en Égypte, en 2015. Elle représente la Suisse pour Miss Mermaid et rencontre sur place une professeure qui lui permettra de suivre une formation en Allemagne. L’année suivante, elle ouvre la première école de mermaiding dans le canton de Genève, à la piscine de Thônex. Parallèlement à cet enseignement, elle continue les concours. En 2019, elle finit 15e au World Mermaid Championship en Chine, qui rassemblait 60 sirènes. «Je souhaite briser les stéréotypes liés au mermaiding. C’est un sport qui permet de développer énormément de muscles, mais c’est aussi une activité relaxante, puisque pour rester longtemps en apnée, il faut être le plus calme possible. Par ailleurs, l’activité existe aussi pour les hommes. On les appelle les tritons.»

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Où la rencontrer

  • Bains des Pâquis: «J’apprécie particulièrement ce point d’eau à Genève. J’y ai parfois donné des initiations de mermaiding au cours de la saison estivale.»
  • Plage de Lutry: «Lorsque je ne vais pas nager tout près de chez moi à Saint-Prex, j’aime bien me rendre à cette plage en été.»
  • L’Usine: «C’est mon lieu de soirée préféré à Genève.»

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.