CULTURE

Yello, vingt ans de sons et de cinéma

Après deux décennies de succès international en musique mais aussi en images, le duo zurichois prépare une collaboration avec Björk. Largeur.com a rencontré Dieter Meier et Boris Blank à Genève.

Yello, c’est une histoire de musique et de cinéma depuis exactement vingt ans. Le duo zurichois a enregistré son premier maxi en 1979 («I.T. Splash/Glue Head»), l’année où son chanteur dadaïste et mondain Dieter Meier réalisait son premier long métrage, un thriller urbain passé inaperçu à la télévision allemande («Jetzt Und Alles», avec Jean-Pierre Kalfon).

Depuis lors, Meier et son associé Boris Blank ont surtout exploré les circuits de l’électronique musicale, au point d’être considérés aujourd’hui comme les pères fondateurs de la techno. Mais ils n’ont pas pour autant abandonné le cinéma. Si leurs onze disques – depuis le fondateur «Solid Pleasures» jusqu’au bien nommé «Motion Picture» sorti récemment – évoquent les bandes-son d’autant de films imaginaires, les œuvres visuelles de Dieter Meier sont, elles, bien réelles: plusieurs des vidéos qu’il a tournées pour Yello ont gagné des prix, certaines figurent dans la collection du MoMA de New York et «SnowBall, The Lightmaker», son second long métrage réalisé en 1990, serait sur le point de sortir après une interminable bataille juridique.

Les musiques de Yello ont déjà été utilisées dans plusieurs films hollywoodiens, dans quelques publicités (celles de Jean-Paul Goude pour Orangina ou Lee Cooper; l’opération Budweiser des JO d’Atlanta), dans un dessin animé manga («Space Adventure Cobra») et dans un défilé de mode (Azzedine Alaia en 1985), mais jamais à leur pleine puissance. On attend encore le grand spectacle visuel rendra justice aux subtiles constructions sonores de Boris Blank.

«SnowBall, The Lightmaker» sera peut-être cette œuvre-là. En attendant sa sortie sur les grands écrans, Dieter Meier s’essaie au marketing horloger en participant à la commercialisation des montres ReWatch. Mais c’est pour parler de musique et de cinéma que Largeur.com l’a rencontré à Genève, en compagnie de son associé Boris Blank. L’interview est à lire ici.