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La mode planétaire du bracelet siliconé

Lancé en jaune par Lance Armstrong, il se décline désormais dans toutes les couleurs et pour toutes les fonctions. C’est l’accessoire «fashion» de l’été.

On connaissait le bracelet jaune, lancé l’année dernière par le champion cycliste Lance Armstrong pour soutenir sa fondation Live Strong de lutte contre le cancer: plus de 50 millions de personnes ont acheté ce morceau de silicone, devenu à la fois signe extérieur de générosité et accessoire de mode.

Le phénomène a inspiré d’autres organisations, comme la multinationale Nike qui a lancé dans la foulée son double bracelet noir et blanc pour sa campagne anti-raciste «Stand Up Speak Up» (Lève toi et parle).

Nouveau bracelet, nouveau carton. Aperçu au poignet de personnalités comme le footballeur français Thierry Henry, il s’est rapidement imposé en Suisse comme le must de l’été. Tous les points de vente sont en rupture de stock.

De nombreuses associations exploitent aujourd’hui cette tendance en lançant leur propre gamme: bracelet contre le cancer du sein, contre la violence, pour la paix ou en faveur du mouvement «Make Poverty History» initié par Nelson Mandela…

Les consommateurs peuvent ainsi fièrement afficher leur penchant humaniste pour un prix allant généralement de 1 à 3 francs. Le geste altruiste de bienfaisance se conjugue avec l’effet fashion et la volonté de marquer son appartenance à une communauté. Du nom d’une équipe de foot, d’une ville, d’un pays, à la simple idéologie telle que «love», «peace», ou même «Brice de Nice», le nombre de modèles, vendus principalement sur internet, paraît illimité.

En Suisse, cet objet fait fureur surtout chez les adolescents. «Les jeunes filles s’arrachent nos bracelets sans inscriptions depuis deux mois», relève Clotilde Perdigoto, responsable de la boutique Claire’s de Cornavin à Genève. Certaines clientes prévoient un stock suffisamment grand pour pouvoir les assortir à leurs habits.

Pour José Vargas, directeur de l’entreprise genevoise Sprinters qui vient de se lancer dans ce créneau, le succès du bracelet est également dû à son faible coût de fabrication. Il n’est pas étonnant que les acteurs du marketing le transforment en support publicitaire, à l’instar du quotidien Le Matin, de Couleur 3 et de la nouvelle radio Rouge FM (ex-Radio Framboise).

Stephan Deglon, son directeur marketing, prévient: «Nous allons distribuer gratuitement plusieurs dizaines de milliers de bracelets portant l’inscription Rouge durant l’été. Il y aura même des éditions collector.» Pour Marc Gosseau de l’entreprise Promogo en Belgique, un des principaux fournisseurs de bracelets pour la Suisse, on est reparti comme au bon vieux temps du pin’s il y a 15 ans.