Toutes les informations technologiques qui comptent cette semaine: c’est l’hyper-revue de presse de Largeur.com.
Gratuité météorologique
La gratuité peut se révèler un excellent lubrifiant pour l’économie. C’est la thèse que défend un article du Financial Times, repris et commenté par le blog spécialisé Copyfight.
Le principe est illustré par la gratuité des informations météorologiques aux Etats-Unis. Alors que les pays européens gardent des droits sur les données récoltées par leurs agences nationales, les informations américaines sont distribuées librement.
Contre l’envoi d’une pile de DVD vierges, les agences météorologiques retournent à quiconque le leur demande l’intégralité des mesures jamais enregistrées en Amérique du Nord. Ce principe s’applique aussi aux informations en temps réel, transmises gratuitement sur internet.
Avantage du procédé: la gratuité donne naissance à une myriade d’entreprises qui traitent, adaptent et compilent ces informations pour le besoin de leur clientèle particulière d’agriculteurs, de parachutistes ou de marins.
Plus important encore, face aux désastres récurrents qui endeuillent les régions les plus pauvres de la planète, certains instituts de recherche tentent d’établir des modèles météorologiques qui permettent de comprendre ces phénomènes et peut-être un jour de les prévenir.
Ces recherches sont cependant freinées par les agences européennes, qui, contrairement à leurs homogues américaines, facturent leurs données météorologiques.
Clauses invisibles
Si un nouveau logiciel s’installe en trois clics de souris, on oublie souvent que l’un d’eux comporte l’acceptation d’une licence d’utilisation. Pour vérifier si ses clients lisaient vraiment sa licence, une petite entreprise de logiciels a introduit, bien cachée au fond de trois pages en petits caractères, une condition bien particulière.
Elle promettait simplement une prime de 1’000 dollars au premier qui lui enverrait un e-mail. Il a fallu attendre quatre mois, et 3000 téléchargements, pour qu’un utilisateur se manifeste et empoche le cadeau promis…
L’anecdote illustre bien l’inutilité de ces licences, dans lesquelles les éditeurs peuvent introduire les conditions les plus saugrenues sans que personne ne s’en aperçoive. Un concepteur de logiciel publicitaire avait ainsi établi une clause interdisant de décrire son programme comme un spyware.
Numéros déguisés
Comment un hacker a-t-il pu obtenir le carnet d’adresses complet du téléphone portable de Paris Hilton pour le publier sur internet? Grâce à une société américaine qui proposait un service payant permettant de masquer le numéro de l’appelant.
Grâce à ce service, vous pouviez faire croire que vos appels venaient de n’importe quel numéro. Le hacker, qui connaissait celui de Paris Hilton, a donc pu appeler la boîte vocale de l’héritière, en faisant passer son numéro d’appelant pour celui de sa victime.
Le système de sécurité mis en place par l’opérateur n’y a vu que du feu, et croyant que l’appel venait bien du portable de la blonde, lui a donné l’accès à ses messages sans lui demander de code PIN.
Cette astuce ne serait pas possible en Suisse. Les opérateurs se basent sur le numéro de la carte SIM, et non pas sur le numéro de l’appelant, pour établir s’ils doivent demander le code PIN avant de donner l’accès à la boîte vocale.