TECHNOPHILE

…TF1 piégé par un webzine… esclaves cliqueurs… espions publicitaires…

Toutes les informations technologiques qui comptent cette quinzaine: c’est l’hyper-revue de presse de Largeur.com.

TF1 piégé par un webzine

L’histoire commence il y a une dizaine d’année dans le salon d’une bande de potes avinés. A l’époque, Guillermito, surnommé «le punk» dans son cercle de thésards, était encore à l’aube de sa carrière de blogueur. Tard dans la nuit, l’idée est lancée de créer une société de location de punks pour assurer le divertissement des soirées familiales. D’un délire à un autre, la fine équipe n’y pense plus.

Quelques temps plus tard, Guillermito, toujours à l’affût d’idées loufoques pour nourrir son blog, repense à la chose et crée une page, qui précise un peu le concept. Avant de l’oublier à son tour.

A son insu, la plaisanterie fait son chemin. Jusqu’à ce que The Crobard, un sombre «webzine d’ethnologie urbaine par l’humour noir et la BD», s’y mette en publiant sa version du gag, inspirée par celle de Guillermito: «Le premier service de location de marginaux via le Net. Vu à la télé!».

Un beau matin, les auteurs de la fausse annonce tombent à la renverse en ouvrant leur boîte à lettres électronique. «Bonjour, je suis journaliste pour l’émission «Incroyable mais vrai» sur TF1 avec Sophie Favier. J’aimerais rentrer en contact avec votre organisation de Destroy-Escort pour avoir des informations sur cette activité incroyable mais vrai!».

The Crobard raconte la suite par le menu: l’arrogance des journalistes — qui ne doutent pas un instant de la sincérité de la bande — et leur méconnaissance d’internet. Le sujet a été diffusé le 12 juillet sur TF1. A voir ici avec en prime l’émission de Jean-Marc Morandini sur Europe 1 qui interroge le rédacteur de chef de l’émission.

Les esclaves cliqueurs

Google a mis au point un département de lutte contre la fraude au clic. Depuis les débuts de la publicité sur le Net, les annonceurs sont victimes de logiciels créés tout spécialement pour fausser les résultats de leurs campagnes en simulant des clics sur leurs bannières.

Google, pour qui la redistribution de liens publicitaires est la source de revenus principale, semble particulièrement souffrir de ces abus, ou paraît en tout cas décidé à faire le ménage avant son entrée en bourse.

Les liens publicitaires affichés sur des sites rapportent aujourd’hui en moyenne 45 centimes de dollars par visiteur qu’ils orientent vers les annonceurs. Dans certains domaines comme le voyage, les services légaux ou les jeux, le clic d’un seul internaute peut être rémunéré plusieurs dollars. Une somme suffisante pour allécher les tricheurs organisés qui, grande nouveauté, n’ont même plus besoin de concevoir ou d’acheter des logiciels particuliers pour simuler du trafic: il est tout aussi rentable d’engager par centaines de jeunes Indiens ou Chinois pour pousser leur bouton de souris à longueur de journées.

Dell et les espions publicitaires

Dell change de fusil d’épaule. L’assembleur nord-américain de PC s’était fait méchamment critiquer après la fuite d’un mémo interne qui ordonnait à ses employé du support technique de ne pas aider les clients à désinstaller les spywares, ces logiciels espions publicitaires qui se répendent sans limite dans le monde Windows depuis des lustres.

Gênés par le tapage, et en avouant que ces logiciels sont à l’origine d’une grande part des appels au secours à son support technique, Dell a décidé de mieux informer le public sur cette nuisance, en expliquant notamment où télécharger les logiciels qui permettent de s’en débarrasser.