LATITUDES

À bord de son deux-mâts, il prépare son tour du monde

Bryan Burri vit depuis deux ans à bord de «La Venturière», son bateau. En attendant le départ, il utilise son voilier pour la science et fait découvrir la navigation au grand public.

«Vivre sur un bateau, c’est un rêve que j’ai la chance de réaliser.» À 25 ans, Bryan Burri vit à bord de La Venturière, un voilier amarré l’été à Noville (VD) et à Rolle (VD) l’hiver. «À terme, mon objectif est un tour du monde en voilier. Vivre à bord me permet de m’habituer et d’économiser pour ce voyage.» Achat du bateau inclus, il prévoit un coût de 200’000 francs pour deux ans de navigation et deux personnes à bord. Actuellement, toutes charges comprises, l’étudiant de l’Université de Genève ne paie pour son bateau que 850 francs par mois, auxquels s’ajoute le remboursement du prêt d’achat. «C’est peu cher pour un studio de 30 m², avec une grande terrasse et une piscine d’environ 580 km².» Bryan a fondé en 2022 une association au nom de son deux-mâts. «Principalement animée par mon meilleur ami, ma copine et moi, l’association La Venturière a deux missions: soutenir des projets scientifiques relatifs au lac et proposer des excursions pour des groupes allant de deux à sept personnes.»

Deux missions qui résonnent avec les passions du jeune Vaudois. Après un bachelor en biologie, il s’apprête à finir son master à l’UNIGE en sciences de l’environnement. «Mon mémoire de master s’intéresse à la problématique de l’antibiorésistance dans la baie de Vidy. Malgré l’épuration des eaux usées, des traces d’antibiotiques sont présentes dans les eaux rejetées dans le lac, ce qui favorise le développement de bactéries résistantes.» Avec son association, il a déjà pu participer à trois projets scientifiques: un échantillonnage de sédiments pour son mémoire, une étude participative sur la transparence et la couleur du Léman dans le cadre du projet Lémanscope et un tour des lacs suisses pour collecter des microplastiques. «Nous organisons aussi des excursions sur le lac, dès 250 francs pour une sortie de trois heures. C’est un moyen d’engendrer des revenus, tout en faisant découvrir la navigation. En deux ans, nous avons organisé une cinquantaine d’excursions pour un total de 200 ou 300 passagers.»

La première fois qu’il monte sur un bateau, c’est avec son grand-père. «J’ai eu la chance de passer beaucoup de temps avec lui durant sa retraite. Vers 8 ans, j’ai réalisé qu’il était possible de vivre à bord et que le voilier est le meilleur moyen pour découvrir le monde puisque 71% la surface du globe est recouverte d’eau. Aujourd’hui, je continue à réaliser ce rêve.»

Où le rencontrer:

Hornbach: «Vivre sur un bateau nécessite de beaucoup bricoler, alors je passe beaucoup de temps dans ces magasins pour y trouver du matériel.»

Simili Quincaillerie: «À Gland, c’est l’endroit parfait pour trouver les pièces mécaniques et électriques dont j’ai besoin pour entretenir «La Venturière».

Confiserie Christophe Moret: «J’ai goûté tous les croissants de Rolle, et c’est définitivement le meilleur, avec un rapport qualité-prix exceptionnel.»

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.