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Décorations de Noël version haute couture

Antiquaire de formation, Johann Wanner s’est spécialisé dans les décorations de Noël artisanales à 23 ans. Fondée en 1969, sa boutique éponyme en a fait le fabricant le plus demandé au monde.

Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans PME.

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Au cœur de la vieille ville de Bâle, la «Maison de Noël» de Johann Wanner s’étend sur une surface de 500 m2 et emploie jusqu’à 11 personnes d’octobre à décembre. Œil pétillant et sourire discret, l’octogénaire, qui vit aux 4e et 5e étages de sa boutique, commence sa journée de travail à 8h. «Il y a énormément à faire toute l’année. Afin de tenir les délais de commande, nous devons choisir les nouvelles collections avant février.» Confectionnées à la main, les décorations de Noël sont importées des rares ateliers de souffleurs de verre encore en activité en Allemagne, en Pologne et en République Tchèque, et proposées à un prix de 1,90 à environ 58 francs pièce. La boutique accueille jusqu’à 100 clients par saison.

Le Bâlois n’a eu de cesse de renouveler son assortiment pour répondre à la demande de ses clients, parmi lesquels des célébrités comme Lady Di ou le pape. «Influencées par les modes et les tendances, les traditions de Noël constituent le reflet d’une société.» De nouvelles couleurs, comme le rose et le violet, viennent compléter l’assortiment chaque année.

La boutique travaille aussi avec des artisans américains depuis 2022. «Il s’agit de continuer à insuffler de nouveaux élans. Nous avons aussi ouvert notre e-shop en 2020.» Exclusivement dédiée aux décorations de Noël jusqu’en 2019, la boutique propose désormais des souvenirs pour les touristes tels que des couteaux suisses et des habits traditionnels durant les mois d’été.

Diplômé d’une école de commerce, Johann Wanner est le seul antiquaire de Bâle à avoir obtenu la permission de former des apprentis. «Les prix ont énormément baissé, et le métier n’attire plus vraiment les jeunes. Un apprentissage en décoration reste un bon moyen d’entrer dans le domaine.» Bien qu’il n’ait pas toujours pu vivre de son métier – les premières années et la période du Covid furent ardues –, le Bâlois s’estime chanceux. «Je n’ai jamais dû licencier du personnel. Il y a 33 ans, j’ai pu m’acheter une Rolls Royce neuve, que j’ai toujours. Je vis modestement et en ce sens, je peux bien vivre de mon métier.»