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Cordiste, l’homme-araignée

Jean-Pascal Charpilloz travaille suspendu au bout d’une corde à 30 mètres du sol pour entretenir un bâtiment ou nettoyer une façade. Ce cordiste dirige aujourd’hui une des entreprises leader du secteur.

Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans PME.

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Jean-Pascal Charpilloz déploie sa corde et se lance dans le vide. Son but: nettoyer des vitres, créer des parcours de via ferrata ou encore stabiliser des terrains. Un travail varié et nécessaire, puisqu’en Suisse, les cordistes n’interviennent qu’une fois que toutes les autres options ont été jugées inexploitables. «On représente la dernière chance», résume le spécialiste avec humilité.

C’est sa passion pour le sport qui a mené le Bernois d’origine à ce métier hors du commun. «Je ressens dans ma profession ce que je retrouve dans les sports de montagne qui mettent face à la gestion des risques et aux environnements particuliers.» Pourtant, l’adrénaline ressentie n’est pas sa seule motivation: «Quand je suis sur une belle façade d’un haut bâtiment et qu’il y a un lever de soleil, c’est presque la même sensation qu’être au sommet d’une voie d’escalade. Il y a ce sentiment d’être privilégié.»

Au début des années 2000, il simule sa propre affaire: «Je faisais croire que j’étais une entreprise et j’ai cherché ainsi des jobs de cordiste pour moi.» C’est sur ce coup de bluff que s’est fondée sa carrière professionnelle ainsi que, en 2009, son entreprise Vertical Access Grp. Aujourd’hui, avec une soixantaine d’employés, la société basée à Semsales (FR) est l’une des plus importantes du secteur en Suisse.

Un cordiste gagne entre 70’000 et 90’000 francs par année. Un revenu «à la hauteur d’un métier pénible, dans lequel on est toujours dans des positions inconfortables et dans des environnements compliqués. C’est une profession qui impose de changer son cahier des charges après 50 ans.»

Afin d’être reconnu comme cordiste en Suisse, il est nécessaire de s’adresser à des entreprises formatrices de la profession. Ce sont elles qui, après avoir été formées par les entreprises leaders aux États-Unis ou au Royaume-Uni, peuvent enseigner le métier. Trois spécialisations sont alors possibles: exécutant, contremaître ou superviseur.