LATITUDES

Ils équipent et conseillent les virtuoses de la flûte traversière

Quentin Schouten et Bastien Ferraris ont repris Flautissimo. Une enseigne de vente et de réparation de flûtes aux Grottes.

Tous les deux flûtistes de formation, les deux jeunes entrepreneurs de 28 ans proposent un service sur mesure pour des clients d’exception – à l’instar de Sarah Rumer, première flûte solo à l’OSR, tout en organisant régulièrement des master class. «Les flûtes traversières que nous vendons sont des instruments haut de gamme, à plusieurs dizaines de milliers de francs en fonction du matériau de fabrication – et sont donc destinées principalement à des artistes confirmés et professionnels», indique Bastien qui est en charge de la gestion administrative et financière de Flautissimo. Ainsi, les instruments proposés sont en argent, en or ou comportent les deux métaux. «On vend par exemple des flûtes en or 14 carats. Ce métal impacte la physique de l’instrument, sa résonance et donc son timbre. En plus, l’or est inoxydable, ces flûtes dureront longtemps, précise Quentin, qui travaille directement sur les instruments pour les entretenir et les réparer.»

Il n’existe qu’une poignée de professionnels de ce genre en Europe, le duo a eu de la chance. «Tandis que je venais d’achever ma formation de lutherie au Mans, Otto Hnatek, qui avait fondé Flautissimo, cherchait justement quelqu’un pour prendre sa suite alors qu’il approchait de la retraite, raconte Quentin.» Après plusieurs années d’apprentissage auprès du maître, il a ainsi pu acquérir les clefs du métier et les secrets de la réputation de la maison genevoise. Ensuite, c’est grâce à la Fondetec que Quentin et Bastien ont pu reprendre l’entreprise en juillet dernier, en contractant auprès de cet organisme d’aide aux entreprises un prêt de 150’000 francs. «Il nous a fallu un an pour monter le projet, et que la Fondetec l’accepte. C’est un gros engagement, mais nous sommes bien suivis, tout est fait pour que l’entreprise puisse fonctionner.»

Héritiers d’une très bonne réputation, les deux entrepreneurs s’en sortent bien; les premières années seront l’occasion de solidifier leur affaire. «Les habitués viennent avec beaucoup de curiosité. Il faut leur montrer que nous sommes à la hauteur, que nous saurons prendre soin de leur outil de travail et les conseiller avec la même expertise qu’Otto.» Pour le duo, il s’agit désormais de poursuivre le travail, en maintenant leurs services au niveau des exigences toujours croissantes des flûtistes qui leur font confiance.

Où les rencontrer

Le Jules-Edouard «C’est un peu notre cantine, on y mange quasiment tous les midis. C’est le meilleur plat du jour des Grottes.»

Le marché des Grottes «Un moment de détente incontournable le jeudi soir, avec nos amis et une bonne bière.»

Les salles de concert genevoises «Au moins une fois par semaine on va voir un concert de musique classique, notamment au Victoria Hall.»

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.