LATITUDES

Intoxications au Coca Cola en Belgique

Quinze millions de bouteilles et de canettes produites par Coca Cola seront retirées dès mardi du marché belge. Plus d’une centaines de cas d’intoxication ont été observés. Psychose ou danger réel?

Les Belges ne peuvent plus manger de poulet, ni de porc, ni de boeuf, ni de lait, ni d’oeufs sans craindre pour leur santé. Maintenant, ils ne peuvent même plus boire de Coca, ni de Fanta, ni de Sprite. Cette histoire ressemble à un mauvais film catastrophe.

Quinze millions de bouteilles et de canettes produites par la firme d’Atlanta seront retirées du marché en Belgique. C’est le ministre belge de la santé publique, Luc van den Bossche, qui a pris cette décision mardi avec effet immédiat. Une centaine de cas d’intoxication, probablement à la boisson gazeuse, ont été observés dans le pays depuis une semaine.

Des cas d’hémolyse (destruction excessive de globules rouges) ont été diagnostiqués sur des personnes ayant bu du Coca Cola la semaine dernière. Lundi, 42 écolières ont été prises de vertige et de vomissement dans une école du nord du pays. Elles ont été hospitalisées. Elles avaient toutes consommé du Coca Cola provenant d’un distributeur.

La Coca Cola Company avait déjà retiré 2,5 millions de bouteilles à la suite des premières alertes en Belgique, la semaine dernière. Mardi, en fin de journée, elle a indiqué qu’un produit fongicide servant à traiter les palettes s’était introduit dans les récipients d’aluminium.

Dans la foulée, en France, la secrétaire d’Etat à la Consommation Marylise Lebranchu décidait à son tour de retirer du marché 5o millions de canettes de Coca, Fanta, Sprite, etc.

Quelques jours après le scandale des poulets à la dioxine, cette nouvelle affaire pose la même question: les Etats sont-ils encore capables de contrôler les géants de l’alimentation?