Une nouvelle molécule nommée flibanserin promet des effets multiplicateurs sur le désir féminin. La firme allemande Boehringer prépare sa commercialisation.
Sans même se soucier de savoir si les femmes enviaient aux hommes leurs pilules bleues, de nombreuses firmes pharmaceutiques sont parties à la recherche d’un Viagra au féminin dans l’espoir de booster leur chiffre d’affaire.
A plus d’une reprise, on a cru comprendre que son avènement serait imminent. Dernière annonce en date, celle d’un antidépresseur aux effets secondaires inattendus: la flibanserin.
Il se pourrait que, comme pour le Viagra et bien d’autres médicaments d’ailleurs, la découverte de sa variante féminine se soit faite par sérendipité.
En créant une molécule appelée flibanserin et commercialisée sous le nom d’Ectris, l’entreprise pharmaceutique allemande Boehringer Ingelheim n’était pas sur la piste d’un Viagra pour femmes mais cherchait à développer un antidépresseur à action rapide. Sachant qu’un effet secondaire fréquemment associé aux antidépresseurs est la perte de libido, lors des essais sur des cobayes humains, une attention toute particulière a été portée sur un tel impact.
Décevante du point de vue antidépresseur, la molécule a réservé une surprise de taille à l’équipe de chercheurs. «Croyez-moi ou non, après deux mois sous flibanserin, mon désir a augmenté énormément», témoigne Marie, qui prend ce médicament depuis presque une année.
Le Dr Charles De Wet, chercheur chez Boehringer, explique: «Nous savions déjà que des problèmes sexuels chez les femmes n’étaient pas seulement en rapport avec la circulation sanguine mais avec la stimulation cérébrale. Nous avons découvert que la flibanserin amène le désir à un niveau normal, sans effets secondaires en stimulant les endroits du cerveau associés aux émotions et au plaisir.»
Contrairement au viagra, l’absorption de flibanserin requiert six à huit semaines avant d’opérer des effets significatifs. Pas question donc de l’ingurgiter le vendredi en prévision du week end!
Actuellement, 5’000 femmes américaines sont en train de le tester. Il faudra attendre 2009, au plus tôt, pour envisager la commercialisation de ce produit «miracle». D’ici là, les impatientes peuvent faire confiance à des produits qui ont fait leurs preuves.
Ainsi le chocolat, déjà associé au plaisir par les Aztèques, était utilisé par la marquise de Pompadour pour «s’échauffer le sang» et répondre aux sollicitations de Louis XV. Aujourd’hui, pour épicer vos nuits, le chocolat belge NewTree lance Sexy, une plaque qui combine dans sa pâte de cacao du guarana, une graine bourrée de caféine, et des pépites de gingembre.
Nombre d’autres aliments sont réputés pour stimuler le désir: soja, ginseng, grenade, piment, persil plat, coriandre, truffe, abricot ont également une solide réputation.
Quant au succès du nordic walking, s’expliquerait-il par un des effets bénéfiques durables que lui prête la marque Fischer dans sa pub Trends07 distribuée chez les marchands de sport?
«Sa pratique augmente l’appétit sexuel», dit la publicité en question. Des bâtons aphrodisiaques!
