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Lausanne, poumon de la Health Valley

Durant ces 30 dernières années, les entreprises de la capitale vaudoise se sont fortement positionnées sur le marché des nouvelles technologies médicales.

Une version de cet article réalisé par LargeNetwork est parue dans PME Magazine.

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Grâce notamment au CHUV et à l’EPFL, la région lausannoise s’est imposée comme un leader mondial dans les secteurs medtech, biotech et plus largement la santé, qui représentent aujourd’hui plus de 40’000 emplois. Depuis les années 1990, ce secteur a connu une croissance fulgurante. On comptait ainsi 10 nouvelles entreprises créées chaque année à cette période, et plus de 15 par an depuis 2010.

«Lausanne se caractérise par la présence de nombreuses institutions de référence dans les domaines des technologies médicales et des sciences de la vie, résume Andreane Jordan Meier, Directrice du Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI). Afin de pouvoir confirmer son fort positionnement dans ces secteurs, la région a entre autre dû relever le défi de la mise en réseau de ses différents pôles académiques, médicaux et de recherche. La création en 2013 de la plateforme Innovaud, issue d’un partenariat public-privé, a justement contribué à fédérer ces différentes entités et renforcer l’écosystème existant.»

Parallèlement au développement des medtechs, ce sont les services aux entreprises, la formation et l’éducation qui figurent parmi les autres domaines gagnants de ces trente dernières années. Dans le même temps, le secteur industriel a vu le nombre d’emplois (équivalents temps plein) passer de 75’2000 en 1985 à 68’200 en 2013 au niveau cantonal. Une contraction qui a concerné plus particulièrement les activités à faible valeur ajoutée, la valeur nominale du secondaire ayant progressé à 10,1 milliards à fin 2014, contre 7,3 milliards en 1992. La restructuration industrielle a touché de plein fouet l’ouest lausannois, avec par exemple la disparition du fabricant de collants Iril, le départ de Kodak ou encore la fermeture de l’usine Filtrona, spécialisée dans les filtres à cigarette. Dernière disparition emblématique: IRL en 2015. La branche de l’impression fait d’ailleurs partie des plus lourdement frappées: les entreprises de ce secteur ne pesaient plus que 1,4% du secondaire vaudois en 2013, contre 3,1% à la fin des années 1990.

De nouveaux défis se présentent à l’horizon. «Premièrement, nous devons veiller à ce que la région reste attractive pour les entreprises, tant pour celles qui y sont déjà présentes que pour celles qui voudraient s’y installer, poursuit Andreane Jordan Meier. Une attractivité qui, pour être conservée, implique de conserver et développer le climat propice à l’innovation dont nous bénéficions tout en maintenant une politique fiscale favorable à l’implantation de nouveaux acteurs économiques et industriels.» Autre challenge posé à la capitale vaudoise: tenter de rééquilibrer le ratio entre son nombre d’habitants et d’emplois. Car actuellement, en raison de la forte croissance démographique enregistrée dans la région, la population dépasse le nombre de postes à pourvoir dans l’agglomération.