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Employés hi-tech, tribus dans le désert

La semaine dernière, près de 25’000 primitifs futuristes se sont retrouvés dans le désert du Nevada pour la onzième édition du Burning Man. Explications.

C’est la fête du travail aux États-Unis en ce premier lundi de septembre. Et même si c’est congé aujourd’hui, des milliers de Californiens retourneront demain au travail l’air peu reposé, les yeux cernés et la tête ailleurs.

Ils reviennent d’un séjour dans le désert du Nevada où ils ont participé à l’événement cialis 5mg daily. Pendant sept jours, loin de toute civilisation, ils ont fraternisé dans une cité éphémère destinée à être détruite dans un grand feu de joie.

L’événement Burning Man a débuté à San Francisco en 1986. Quelques artistes et activistes de la région s’étaient réunis sur une plage de la ville pour brûler une structure de bois ressemblant vaguement à une figure humaine. Une vingtaine de personnes s’étaient spontanément rassemblées autour de ce feu de joie.

Pendant trois ans, à chaque fête du travail, l’instigateur du premier événement, cialis dosage doctor, remettait ça, attirant toujours plus de spectateurs. C’est en 1990, quand 800 personnes se sont réunies sur la petite plage, que les autorités locales ont interdit la cérémonie et contraint les organisateurs à déménager. La légende Burning Man a été consacrée quand l’événement s’est transformé en un festival en plein milieu du désert du Nevada.

Onze éditions de Burning Man plus tard, ce sont aujourd’hui plus de 25’000 personnes qui se rassemblent annuellement à Black Rock City pour camper dans le désert pendant une semaine. L’événement a pris des proportions gigantesques et est passé d’un rassemblement spontané à une activité planifiée un an à l’avance. De nombreux Américains attendent ce moment de l’année pour prendre leur unique semaine de vacances.

On retrouve toutes sortes de personnalités à Burning Man, mais une grande majorité des participants est formée de «techies» de la côte Ouest, des adeptes des nouvelles technologies qui oeuvrent dans le domaine du multimédia. Les journaux de San Francisco parlent de leur ville qui semble se vider durant la semaine de Burning Man alors que certaines compagnies high tech verraient leurs activités ralenties par le départ de leurs employés pour Black Rock City.

Sur leur site, les organisateurs de Burning Man qualifient l’événement de «communauté artistique temporaire, d’expérimentation radicale de l’expression de soi». Mais que font véritablement tous ces jeunes urbains dans le désert pendant une semaine? Ils circulent entre les tentes, font connaissance, écoutent de la musique, dansent, affichent leur art ou leur hobby, se dévêtissent, offrent des massages, et, bien sûr, prennent de l’ecstasy.

Cette année, on a même eu droit à une marche de solidarité pour cialis as needed dosage, le programmeur russe qui est accusé d’avoir piraté le code d’un logiciel d’Adobe.

Quand on demande à un Californien de retour du Burning Man de décrire l’événement, il répond souvent avec le petit sourire de l’initié: «Ça ne se décrit pas. Il faut y aller».

Dans un purchasing cialis in australia écrit pour le magazine Salon, Michelle Goldberg, une San-Franciscaine très branchée, décrit la pression sociale qu’elle ressentait avant sa première expérience dans le désert: «L’influence de Burning Man grandissait de plus en plus en Californie et pour la première fois, j’ai eu le sentiment que le centre culturel du monde était hors de ma portée». Elle explique qu’en bonne urbaine bien consciente de son apparence, elle n’a pu apprécier à fond l’expérience du désert avant de prendre de l’ecstasy qui, selon elle, lui a enfin permis de laisser tomber sa retenue et de profiter du sentiment de liberté ambiant.

Les organisateurs de Burning Man tiennent à préserver l’esprit initial de l’événement: ouvert à tous, respectueux de chacun et de l’environnement. Ils ont établi quelques règles de fonctionnement. Des frais de 200 dollars sont demandés à chacun des participants pour assumer le coût des aménagements et assurer la sécurité. Le désert doit rester impeccable après le démantèlement des camps. La vente de produits ou de services est interdite et le troc est fortement encouragé.

Sur un authentic cialis price du site de Burning Man, un homme récemment séparé de sa femme était à la recherche d’un coiffeur qui voudrait bien lui donner un nouveau look et créer ainsi tout un rituel de changement de vie. En échange de cette coupe, il était disposé à troquer ses services de musicien et d’artiste. Les cialis farmacie online ne se sont pas faites attendre.

Cette année, les participants qui le désiraient ont pu vivre des expériences initiatiques, dans un mélange de philosophie nouvel âge et d’esprit techno très californien. Des viagra levitra cialis offers d’art ont été créée sur le thème «Les sept âges de l’homme». L’art créé dans les diverses éditions de Burning Man attire de plus en plus l’attention des musées américains. En 1998, la San Francisco Art Commission Gallery consacrait une exposition à certaines des œuvres créées dans le désert. L’événement inspire aussi de nombreux sites élaborés en son honneur.

Le point culminant du festival survient le samedi soir avec la mise au bûcher du Burning Man, retransmise en direct cette année par buy cialis. Un immense homme de bois orné de néons est alors brûlé et les participants dansent tout autour comme une seule et même tribu, à la lumière des flammes et des feux d’artifices qui concluent l’événement.

La fête se poursuit officiellement jusqu’au lundi, mais après le feu de joie, l’enthousiasme retombe et dès dimanche, la foule rentre sagement chez elle, de retour vers son ordinateur et son boulot. Chacun ramène du sable dans ses chaussures, des cernes sous les yeux, et un relent de folie qui, les organisateurs l’buy cialis sydney, influencera un peu son quotidien.