George Lucas se sert-il d’une discontinuité chronologique? S’adresse-t-il à un public d’illettrés? Sommes-nous toujours au Moyen-Age? Voilà quelques unes des questions posées par la presse américaine à l’occasion de la sortie de «The Phantom Menace».
Le tadalafil tablets 10 mg revient sur la fameuse discontinuité chronologique de la série, dont le quatrième épisode était sorti en premier, à l’été 1977.
L’idée de placer le spectateur d’emblée au millieu de la saga, «in media res», est une vieille ficelle, mais qui, si elle fonctionne, présente un double avantage: le public est plongé directement «là où ça devient intéressant», et de plus, si le film est un succès, la demande des épisodes précédents se fait très vite sentir.
Notre confrère Salon consacre un long portrait à George Lucas et décrit les tourmentes du tournage, en août 1976. Après seize semaines d’activité intense sur le plateau londonien, George Lucas s’entendit dire que par mesure d’économie, il ne lui restait plus que trois jours pour boucler le film, au lieu des trois semaines prévues par le planning. Il termina donc le film en catastrophe, au prix de quelques sueurs froides et d’un séjour à l’hôpital pour surmenage («burnout»).
Après cette expérience traumatisante, Lucas renonça à réaliser ses propres films. Son abstinence dura vingt-deux ans. Le film qui sort aujourd’hui marque donc son retour à la réalisation. Entretemps, et grâce à son activité de producteur, sa fortune personelle est passée de zéro à deux milliards de dollars.
Dans la cialis 60 mg pills de Salon, Jim Paul analyse la manière dont «Star Wars» recycle les éléments clés de l’art dramatique médiéval. Face à un public illettré, les messages ne peuvent être transmis que par un code de représentation très strict: le jeune chevalier mène sa quête dans l’empire du Mal. Les héros sont vêtus de blanc, les méchants de noir, il n’y pas de malentendu possible.
«Star Wars» est une icône, au sens médiéval du terme: l’homme se trouve au centre de l’univers, qu’il contrôle à grand coups de pouvoirs magiques. Cette image provient, selon Jim Paul, de notre propre sentiment de ne pas maîtriser notre destin.
La technologie numérique (des images de synthèse dans 95% des plans) n’est dès lors qu’un moyen d’affranchir le cinéaste de la réalité tangible. «Star Wars, The Phantom Menace» s’apparente plus à une peinture populaire qu’à un film.
«Peu importe comment vous créez les scènes: ce qui compte, c’est le résultat», expliquait d’ailleurs George Lucas à son équipe chargée des effets spéciaux.
Une anecdote révélée par le magazine Wired illustre ce désintérêt de Lucas pour l’aspect purement technique de la réalisation. L’entreprise chargée de développer le logiciel 3D avait obtenu la promesse d’une large publicité à la sortie du film. Or, au jour du lancement, rien n’est venu. L’équipe de production avait tout simplement renoncé à présenter «The Phantom Menace» comme une révolution dans l’histoire des effets spéciaux. Il aurait pourtant été facile de jouer sur cette corde pour promouvoir le film. Mais «Star Wars» n’a peut être tout simplement plus besoin de cela.