Entre 40 et 60% des litiges sur les relevés bancaires de la Société Générale concernent des achats passés sur Internet. C’est le quotidien Liberation qui l’indiquait dans son édition de mercredi.
Mais les banques ne s’inquiètent pas outre mesure de ces litiges: ils portent sur de petites sommes et ne leur causent pas de préjudice puisque dans tous les cas, c’est le commerçant qui supporte la perte.
Si un client nie avoir effectué un achat, l’établissement bancaire demande automatiquement le remboursement au commerçant. L’intérêt des banques est évident: en se défaisant du risque et en le reportant sur le marchand, elles rassurent aussi le client qui hésitait à divulguer ses coordonnées bancaires sur le réseau.
Le commerçant est donc doublement défavorisé par ce fonctionnement. Premièrement, il doit dédommager tous les mauvais payeurs, ce qui peut entraîner de lourdes charges, même si le taux de fraudes n’est pas plus important sur internet que dans le commerce traditionnel, comme l’explique le E-Commerce Times. De plus, le commerçant souffre du sentiment d’insécurité du client. Un sentiment que les acteurs du cybercommerce tentent de minimiser en attendant l’adoption de normes techniques véritablement sûres.
Il semble pourtant que les craintes des clients soient justifiées. Selon le Cybertimes (supplément du New York Times), de nombreux commerces virtuels sont encore incapables d’assurer la sécurité des transactions, faute de temps et de savoir-faire. Leur priorité serait plutôt de tenir tête à la concurrence, quitte à se contenter d’une apparence de sécurité.
Comment dès lors juger de la fiabilité d’un site commercial? The Industry Standard fait le tour des différents organismes de certification. Une alternative est représentée par Hotwin, une galerie qui rassemble un bon millier de commerçants électroniques, comme l’indique l’excellent Journal du Net. Cet annuaire permet à l’acheteur de se référer à un grand site, à la réputation bien assise, pour choisir un produit et son vendeur.