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Serpents, sexe et célébrités aux JO de Sydney

Sur le site olympique, on parle beaucoup de prostituées, de téléphones mobiles et de Chelsea Clinton. Notre correspondant raconte.

A Sydney, on parle beaucoup des dangers qui menacent les athlètes. Il paraît que les Jeux olympiques ont rarement eu lieu dans une contrée aussi dangereuse. On avait craint que des requins ne dévorent les coureuses de triathlon pendant leur parcours de natation dans la baie de Sydney, il n’en a rien été, heureusement pour les petites Suissesses!

Depuis, d’autres périls sont apparus. A Fairfield Farm, où se couraient les épreuves de VTT, un serpent mortel a été repéré in extremis par un coureur qui venait de chuter. Il n’a pas été mordu. Autre danger: le feu, qui se propage très vite dans le bush australien. Pour l’instant, heureusement, aucun mort n’est à signaler.

A Sydney, on parle aussi beaucoup de téléphones mobiles. Pendant la fameuse cérémonie d’ouverture, qui a un peu trainé en longueur, il paraît que les 110’000 spectateurs, 10’000 athlètes et 20’000 journalistes ont passé au total 125’000 coups de fil, ce qui a totalisé 200’000 minutes de commmunications, l’équivalent de 20 semaines de trafic en temps ordinaire.

L’opérateur local, Telstra, ne pouvait pas rêver d’une meilleure entrée en matière, et il n’a pas été déçu par la suite. Pour retrouver ses amis dans le parc olympique, le portable est indispensable: certains jours, près de 400’000 personnes se baladent simultanément sur et autour d’Olympic Boulevard.

Autre utilisation du téléphone très spécifique aux Jeux: pendant une compétition, quelques spectateurs d’un pays d’Europe centrale se sont mis à faire sonner leurs mobiles sans interruption pour gêner les haltérophiles d’une nation concurrente pendant leur effort. Le service d’ordre a dû intervenir.

A Sydney, on parle aussi beaucoup de célébritrés. Elles sont venues, elles sont toutes là. Très à la mode, le couple australo-américain, du type Nicole Kidman/Tom Cruise, ou, plus récent, Meg Ryan/Russell Crowe.

Bill Gates est venu également, de même que Chelsea Clinton qui devait rester trois jours et ne veut plus partir. Il y a aussi tous les athlètes qui portent des noms célèbres mais qui resteront anonymes tant qu’ils n’auront pas conquis une précieuse médaille: Kennedy, Castro, Albright et Arafat, Milosevic et Annan.

Plus classique, on trouve encore des Shakespeare, Mozart, Picasso et Wagner. Plus basique, il y a aussi Adam et Eve. Manque à l’appel: Jésus Kibande, un boxeur congolais qui avait raté son avion. Il est arrivé en retard à Sydney, il a raté le pesage et la visite médicale. Eliminé. Acte manqué.

A Sydney, on parle aussi beaucoup de sexe, et notamment de prostituées. Comme elles sont très rares à être accréditées, la grande famille olympique doit se débrouiller comme elle peut. Deux péripatéticiennes ont été interceptées au village média. La sécurité y étant très stricte, on s’est demandé comment elles avaient pu y entrer.

Une hypothèse: il s’agirait de «volontaires» (employés bénévoles) ayant une double vie. Elles passeraient la journée à dire «good day», puis changeraient d’uniforme le soir pour dire «good night».

A proximité, une maison close dans le quartier de Lidcombe proposerait des passes olympiques intitulées «100 m», «relais», «triple saut», à en croire les journalistes allemands qui semblent en connaître un rayon dans le domaine du sexe organisé.

Toujours au chapitre des rencontres, les athlètes hommes et femmes paraissent avoir l’embarras du choix dans le village qui leur est réservé. Un stock de 100’000 préservatifs a d’ailleurs été prévu à leur intention, mais il baisse à vue d’oeil, et la température monte au fur et à mesure que les compétitions se terminent, permettant aux sportifs de reprendre une vie normale.

En tête du hit-parade provisoire, les Cubains. Il paraît qu’ils ont une cote d’enfer, au point d’en oublier qu’ils doivent rester Fidel.