Les séries diffusées uniquement sur internet rivalisent avec les grandes productions télévisuelles. Gros plan sur une tendance qui révolutionne le monde des sitcoms.
«Nous sommes encore à des années-lumière des Américains, mais le phénomène prend de plus en plus d’ampleur en Europe.» Paul Paulsen, créateur de la websérie safer viagra or cialis, observe avec enthousiasme cette petite révolution dans le monde audiovisuel: encore marginales il y a quelques années, les webséries se multiplient. Uniquement diffusées sur l’internet, ces sitcoms bénéficient de la multiplication des supports permettant de les regarder (téléphones portables, iPod et autres périphériques multimédias).
Si la plupart des webséries sont d’un niveau amateur, pour ne pas dire mauvais, certaines sont proches de ce qui se fait de mieux à la télévision. C’est le cas de Kali. Cette websérie, diffusée par Canal+ depuis le 19 octobre dernier, ressemble trait pour trait à une série télévisuelle. «Toutes les chaînes de télé s’intéressent à ce phénomène, explique Joachim de Vasselot, chargé de production à La Parisienne d’images, l’agence qui a produit Kali. Elles ne peuvent plus compter uniquement sur leur antenne pour exister. Elles doivent développer une approche cross-media.»
Si M6, TF1 et la TSR n’ont pour l’instant aucun projet concret, Arte a réalisé et diffusé Twenty Show, une série qui narre le quotidien de cinq personnages fictifs par le biais des vidéos publiées sur MySpace. La chaîne franco-allemande projette également de lancer une autre websérie en 2011.
Dans ce contexte, Kali n’est qu’un premier pas. «Le type de narration de Kali se prête bien au format court, diffusable en ligne, explique Joachim de Vasselot. Mais cette série n’utilise pas les possibilités d’interactivité qu’offre le web. Il s’agit en fait d’une “série normale” diffusée sur l’internet.»
A l’inverse, la série semi-professionnelle Décide-toi Clément! donne une idée de ce que peut apporter le web 2.0. A la fin de chaque épisode, le héros de la série, Clément, se retrouve face à un choix et les internautes sont invités à voter. En fonction des résultats, les scénaristes écrivent l’épisode suivant. «Il fallait sortir du spectateur passif qui n’a pas son mot à dire, souligne Paul Paulsen. Là, il y a une véritable interactivité qui permet de faire quelque chose de vraiment différent des séries télé.»
Reste le problème du financement. «Personne n’a encore trouvé de modèle économique», explique Paul Paulsen. En effet, les webséries sont diffusées gratuitement et ne génèrent pour l’instant que de faibles revenus publicitaires. Produite pour un million d’euros, Kali sera rentabilisée grâce à une diffusion à la télévision. Un cas particulier. «J’ai financé la première saison de Décide-toi Clément! sur mes propres deniers, rapporte Paul Paulsen. Pour la seconde, je cherche un financement.» Celui-ci viendra peut-être des marques, plutôt que des chaînes de télévision. Aux Etats-Unis, Lexus finance la websérie cialis dosage as needed, tandis qu’en France, LG, Dailymotion, M. A.C et le journal Marie-Claire se sont associés pour financer les 150 000 euros de budget de L.A. Project.
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Langue: français
Public: adolescents et adultes
Production: MakingProd
Statut: en attente
Qui a dit que les scénaristes français ne savaient pas écrire de série? Pour faire taire ces mauvaises langues, Jerry a recruté la meilleure équipe disponible. Leur objectif: produire une série française à la hauteur de ses homologues américaines 24 heures chrono ou Lost. Les dix épisodes de Putain de série racontent les péripéties de ces scénaristes pleins de créativité. Malgré un budget minime, cette websérie, portée par d’excellents acteurs et de très bons dialogues, se révèle hilarante. Les fans en redemandent mais aucun nouvel épisode n’a vu le jour depuis un an. Les auteurs affirment néanmoins qu’une suite «verra bientôt le jour». Pour l’instant on attend.
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Langue: français
Public: tout public
Production: Arte
Statut: achevé
Fake or true? La question a taraudé bien des internautes lorsque, en 2008, sont apparus sur MySpace plusieurs vidéos de jeunes gens d’à peine 20 ans, confessant face à la (web) caméra leurs joies, doutes, amours, colères et autres états d’âme 2.0… A notre époque, cet étalage public de vie privée aurait très bien pu être réel. Il n’en était rien. Commandité par Arte, ces carnets intimes, diffusés régulièrement sur de faux profils MySpace, étaient scénarisés et joués par des comédiens. Cette chronique d’une jeunesse impudique aurait pu s’arrêter là, mais la chaîne a prolongé l’expérience par un documentaire. Mêlant des fragments de la websérie originelle à des vidéos envoyées par de «vrais» internautes, Twenty Show est devenue une véritable étude sociologique.
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Langue: français
Public: tout public
Production: La Parisienne d’images
Statut: en cours
Kali, jeune Anglaise, se réveille dans l’Eurostar, totalement amnésique. Gare du Nord à Paris, des inconnus l’agressent, mais elle les neutralise avec facilité. C’est sur ce scénario, qui n’est pas sans rappeler la bande dessinée XIII, que commence Kali, la websérie de Canal+. Les 12 épisodes de six minutes, diffusés au rythme de deux épisodes par semaine, réservent leur lot de rebondissements et de suspense. Fort d’un budget d’un million d’euros, Kali n’a rien à envier à ses homologues de la télé. La série a néanmoins du mal à démarrer. Les trois premiers épisodes se résument à une course poursuite entre Kali et ses poursuivants. Il faut finalement attendre l’épisode 5 pour que l’histoire débute vraiment…
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Langue: anglais
Public: tout public
Production: L studio
Statut: en cours
Financé par la marque de voiture de luxe Lexus, Web Therapy est sans aucun doute l’une des séries les plus drôles du web. Cette sitcom raconte les aventures de Fiona Wallice, une psychothérapeute qui traite ses clients via sa webcam. Histoire incroyable et humour décalé, chaque webépisode dure trois minutes, le temps d’un diagnostic… Le rôle principal est tenu par l’excellente Lisa Kudrow qui trouve un nouveau rôle à sa mesure, après celui de Phoebe dans la série culte Friends.
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À consulter…
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Une version de cet article est parue dans l’Hebdo.