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La résistance anti-Blocher s’organise sur le Net et dans les sphères culturelles

Le politicien populiste zurichois fait l’objet d’une campagne d’hostilité sur internet en Suisse romande et dans les milieux culturels alémaniques.

Comme prévu, le feuilleton politique suisse s’organise autour de Christophe Blocher à l’approche des élections fédérales du 24 octobre. Le milliardaire zurichois est devenu une sorte de caricature populiste et vulgaire, ce qui facilite la tâche de ses opposants mais ne réhausse pas vraiment le débat.

Les manifestations anti-Blocher prennent des allures de campagnes publicitaires idiotes, comme cet entartage du tribun organisé la semaine dernière à Lausanne. L’entarté s’est bien défendu, sous les yeux complaisants de la presse romande (lire cialis wholesale de Largeur.com de vendredi). Depuis quelques jours, les images du happening sont publiées anonymement sur le Net.

On a aussi vu apparaître sur le réseau un site de haine à l’adresse Blocher.org. C’est Joseph Zisyadis, secrétaire du Parti ouvrier populaire vaudois, qui est à l’origine de ces pages où l’on voit l’image de l’épouvantail Blocher associée à celle d’un camp de concentration. Le patron zurichois, qui dispose de son site officiel, a aussitôt réagi, annonçant qu’il allait porter plainte pour usurpation de nom et atteinte à la personnalité.

Mis en demeure par le tribunal de district de Meilen de fermer le site, Joseph Zisyadis a déclaré dimanche qu’il ne céderait pas à ce «diktat» et que le site resterait ouvert.

En Suisse alémanique, heureusement, le débat vole un peu plus haut. Une soixantaine de personnalités des milieux culturels se sont rassemblées pour lutter «contre une Suisse isolée et à deux vitesses», comme l’annonce l’hebdomadaire zurichois SonntagsZeitung.

L’association, qui entrera en campagne mercredi, regroupe notamment les cinéastes Samir et Fredi M. Murer, les écrivains Adolf Muschg et Iso Camartin ainsi que le peintre Dieter Leuenberger, frère du conseiller fédéral Markus. Leur programme: lutter contre l’isolationnisme défendu par Blocher et convaincre les citoyens de se rendre aux urnes le 24 octobre.