cialis dosage how supplied

Le triomphe des natas

Ces petits gâteaux à la crème d’origine portugaise connaissent un immense succès dans la région lémanique, au point de concurrencer le traditionnel croissant. Un signe de l’intégration de la communauté lusophone en Suisse.

Porté par le succès de ces petites pâtisseries à la crème, le mot «natas» est entré dans le langage courant en Suisse romande. «J’en livre depuis une dizaine d’années et la consommation n’a cessé d’augmenter. Actuellement, j’en fabrique plus de 20 000 par semaine», se réjouit le pâtissier genevois Fernando Lopes.

Sa boulangerie, O Bom Gosto, livre des natas à différents établissements de la place, dont le grand magasin Manor.

Ces spécialités portugaises (dont le nom correct est «pasteis de nata») sont en passe de supplanter les traditionnels croissants que l’on apporte au bureau. Pareil pour les goûters d’anniversaire: les enfants veulent désormais des natas pour souffler leurs bougies.

«Les pasteis de nata remplacent les tartines du petit-déjeuner, accompagnent le café à 10 heures, se savourent en dessert à midi, calent le petit creux de 16 heures et concluent le repas du soir», vante Fernando Lopes.

La déferlante venue de Lisbonne semble gagner les rangs austères du monde du travail. La société fribourgeoise Time Break, livreuse de casse-croûtes aux entreprises, propose elle aussi depuis peu des natas à côté de son assortiment traditionnel de brownies américains et de strudels autrichiens. «Nous livrons de nombreuses entreprises, comme Geberit ou Publicitas, qui commandent expressément ces pâtisseries portugaises pour leur cafétéria», indique Julien Vignot, responsable de la société.

Avantage du petit gâteau à la crème: il ne tâche pas et ne fait pas de miettes. «Régulièrement, des femmes en tailleur et des hommes en costume- cravate me commandent une vingtaine de pièces», confirme le pâtissier Fernando Lopes.

Le succès de ce dessert feuilleté signe l’intégration de la communauté portugaise en Suisse romande. «C’est étonnant de voir à quel point cette pâtisserie a conquis les Suisses, désormais accros», dit Manuel Marques, président de l’Association portugaise de Nyon.

——-
Une version de cet article est parue dans L’Hebdo.