KAPITAL

Plus productifs grâce à l’innovation

Une formidable révolution est à l’oeuvre dans les pays occidentaux. Elle est liée à une nouvelle forme de productivité, qui touche les consommateurs, les pouvoirs publics et les entreprises. Explications.

Une nouvelle réalité du marché du travail se dessine dans nos sociétés: un actif pour un retraité. L’allongement de l’espérance de vie conduit à une situation encore jamais expérimentée dans l’histoire de l’humanité.

Au même moment, on se rend compte que l’Etat providence coûte de plus en plus cher, pour seulement maintenir les prestations promises. C’est la conséquence de la sur-régulation. Au niveau de la commune, du canton, du pays, de la région et du monde, on crée partout de nouvelles lois sans jamais vraiment annuler les anciennes, ce qui augmente constamment la charge des pouvoirs publics.

Ajoutez à cela la concurrence salariale de la zone BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) et vous aurez l’impression que notre avenir est gravement compromis. Comment sortir de l’impasse?

En améliorant notre productivité.

Il est bien clair qu’on ne parle ici ni de la productivité du travail, ni de celle du capital. Non, il s’agit de ce que les experts nomme la Total Factor Productivity (TFP). C’est la productivité que l’innovation et l’usage de procédures automatisées font gagner aux entreprises, aux collectivités publiques et aussi aux consommateurs.

Dès lors, la seule solution, pour la Suisse et l’Europe, consiste à favoriser et élargir ce processus révolutionnaire de la productivité TFP.

Il est évident que nous sommes entrés depuis longtemps dans l’ère de la digitalisation des procédures humaines, avec l’objectif de les rendre automatiques et quasiment gratuites.

Les habitudes ont déjà changé en ce qui concerne les paiements (e-banking), le transport aérien (billets électroniques) et l’achat de produits d’occasion (eBay) notamment. Cet immense bouleversement réalisé à l’aide d’algorithmes digitaux transforme le monde économique en faisant entrer le consommateur dans la chaîne de la production de valeur.

Ce processus augmente considérablement la productivité des entreprises.

Il existe trois champs d’activité majeurs qui transforment ainsi notre économie. En premier lieu, les gens ordinaires, par leurs actions de consommActeurs (ou possomateurs), prennent en charge une large partie des gains en productivité (exemple: Ikea). Ensuite, le e-gouvernement a le potentiel d’améliorer l’efficacité des collectivités publiques. Et enfin, les entreprises, poussées par cette recherche de productivité, changent leur modèle économique.

L’exemple d’Apple avec l’iPod illustre bien le cheminement de cette transformation. De même que Skype, qui révolutionne toute l’industrie des télécommunications en rendant la conversation téléphonique gratuite, ou presque. Les grandes entreprises du secteur sont ainsi poussées à changer de modèle économique, à l’instar de la japonaise DoCoMo.

Il est à noter au passage que les acteurs de ce changement sont des ingénieurs en informatique capables de comprendre les activités économiques classiques et de les transformer dans des modèles commerciaux nouveaux. Marc Bürki, l’informaticien de l’EPFL qui a réinventé la banque en Suisse (avec tadalafil citrate liquid dosage), n’avait au préalable jamais travaillé dans le secteur financier.

Aujourd’hui, le terme de tadalafil professional désigne ce types d’acteurs du changement qui ont un rôle central dans cette immense mutation. Ils entraînent une refonte complète du paysage économique. Des géants sont appelés à disparaître et des petites entités à surgir, entraînant dans leurs sillages un consommateur actif.

C’est bien à une sorte de révolution de la productivité qu’on assiste, plutôt que, comme certains le suggèrent, à une guerre du low cost. La réduction des prix pour le consommateur n’est qu’une conséquence de cette mutation, et jamais la cause première.

Le Total Factor Productivity va devenir ces prochaines années l’indicateur-phare de cette révolution.