Le pianiste lausannois commence à s’exporter. Après New York et Dublin, le cabaret musical «Creatures» qu’il a co-signé a emballé Paris.
Le pianiste lausannois Lee Maddeford commence à s’imposer sur la scène musicale internationale. Le cabaret musical «Créatures», dont il est le co-compositeur, s’est joué à New York et Dublin avant de conquérir le public du Vingtième Théâtre et du Théâtre de la Renaissance à Paris.
L’artiste vient d’ailleurs d’être nominé aux Molières, dans la catégorie Meilleur créateur de musique de scène. La remise des prix aura lieu le lundi 9 mai.
Lee Maddeford a composé la plupart des œuvres de «Créatures» en cinq semaines, en collaboration avec l’auteur des textes, le chanteur et comédien lausannois Alexandre Bonstein. Egalement nominé cette année dans la catégorie Meilleur spectacle inattendu, leur cabaret musical déjanté trace les problèmes existentiels de quelques monstres abominables qui prennent un malin plaisir à chanter leurs échecs larmoyants.
Le Diable, la Sorcière, le Vampire et compagnie séduisent par leur humour et leur cynisme. Le musicien sait cultiver le style «Rocky Horror Picture Show». «Mais pour les spectateurs seulement, précise ce mordu de littérature fantastique. Moi, je n’aime pas me raconter des histoires qui font peur, je suis plutôt Mary Poppins…»
Né en Alaska parmi une fratrie de sept, Lee Maddeford cultive son côté exotique depuis son arrivée en Suisse en 1981. Après avoir travaillé avec Art Lande et Gary Peacok à Seattle, il s’est affirmé comme compositeur et arrangeur. Le Lausannois d’adoption s’est notamment distingué en mettant sa musique au service du duo qu’il formait avec Olivier Rogg, de Piano Seven, et des albums pour enfants de la collection Sautecroche.
Lee Maddeford compte aujourd’hui plusieurs albums à son actif, qu’il propose ouvertement de télécharger sur son site. A 46 ans, avec plusieurs projets de comédies musicales en cours, il compose actuellement les morceaux de «Merlin et le miroir magique» d’Edith Naegele-Hoesli.
Discret et souvent recroquevillé derrière son piano, Lee Maddeford cache bien ses ambiguïtés exubérantes, son amour des morceaux trash comme des mélodies kitsch, sauce romance italienne. Il n’y a guère que son sourire et son pied droit battant incessamment la mesure qui trahissent le rythme intérieur jazzy dans lequel il vit.
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19e édition des Molières, Théâtre Mogador à Paris, le 9 mai 2005 à 20h50. Retransmission télévisée en direct par France 2 ou France 3.