LATITUDES

Elle fait danser les petits Genevois

Ancienne employée de l’ONU, Ekaterina Korkikian a fondé StepUp Learn and Dance, une école de ballet qui accepte des élèves dès l’âge de deux ans.

«Avant quatre ans, l’enfant est comme une éponge: il apprend vite, ses muscles sont élastiques et les automatismes se créent avec une facilité exceptionnelle», explique Ekaterina Korkikian, 32 ans, assise sur l’un des canapés rose pastel de son école de danse. Elle a créé StepUp Learn and Dance, à Vernier en 2022. Ici, les enfants sont les bienvenus dès l’âge de deux ans pour des cours de ballet en groupes de 7 à 10 élèves. Une initiation précoce qui, selon elle, permet une progression rapide et durable. Les parents peuvent les accompagner et patienter dans un espace de coworking dédié.

Moldave d’origine, Ekaterina Korkikian a grandi à Saint-Pétersbourg, où elle a découvert le théâtre et la danse. À huit ans, elle intègre la troupe d’une comédie musicale, une révélation: «Cette troupe est devenue ma seconde famille.» Un sentiment d’appartenance qu’elle tient à recréer dans son école.

A 19 ans, elle fait ses adieux à la danse avec l’objectif d’entrer dans la diplomatie. Elle enchaîne les universités et les diplômes – en gestion des conflits, administration publique, interprétation et psychologie. Elle est ensuite engagée comme assistante de recherche à l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), à Genève.

Cependant, après sept ans, ses enfants la poussent à reconnecter avec sa première passion : «En cherchant des cours de ballet pour ma fille, j’ai découvert qu’il y avait peu d’écoles de danse à Genève, surtout pour les tout-petits de moins de quatre ans.» Elle décide alors de quitter l’ONU et, avec le soutien de la franchise internationale «Ballet dès 2 ans», ouvre sa propre école à Vernier.

Elle compte aujourd’hui plus de 400 élèves et six professeures. Pour 1’200 francs par an (soit 38 cours), les élèves bénéficient d’une formation adaptée à leur tranche d’âge. Pour les tout-petits de moins de quatre ans, les classes sont «à mi-chemin entre la crèche et l’école de danse» et le programme s’adapte en fonction du développement de l’enfant.

Pour Ekaterina Korkikian, les vertus du ballet ne se limitent pas à la simple expression artistique. «Ses bénéfices peuvent aussi être thérapeutiques, notamment dans le traitement de la dépression infantile. À l’avenir, l’objectif serait de collaborer avec des psychologues pour traiter spécifiquement ce sujet.»

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Où la rencontrer: 

Le Grand Théâtre: «C’est un incontournable pour qui aime la musique et la danse. Je rêve de voir s’y produire mes élèves.»

L’aéroport: «Ici, à Vernier, les avions défilent au-dessus de nos têtes. J’aime me promener aux alentours de Ferney-Voltaire pour les regarder s’envoler.»

Bongénie Café: «Un endroit idéal pour boire un thé, en prenant de la hauteur sur la ville.»

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.