Les 18-34 ont disparu
Les chaînes de TV américaines, et probablement beaucoup d’autres, n’attendaient que ça: les derniers résultats d’audience de l’étude Nielsen Media Research. Une mauvaise nouvelle était pourtant au rendez-vous. La classe très courtisée des 18-34 ans a fondu comme Häägen Dasz au soleil: 12% en un an, et pire encore, 20% pour les 18-24 ans.
Si cette conclusion a fait frémir dans les bureaux cossus des grandes chaînes, tous ne s’en étonnent pas. Le New York Times explique que ces «disparus» de l’audience ne sont pas morts, mais qu’ils préfèrent passer leurs soirées à jouer en réseau ou à discuter en ligne avec des amis. Ou à surfer sur des sites cochons. D’autant que l’appétit sans fin de cette génération pour le partage de fichiers leur permet de continuer de consommer des programmes TV sans contraintes d’horaires ni interruptions publicitaires.
Téléchargement innocenté
Une étude statistique a prouvé que le téléchargement illégal de musique n’avait pas d’influence sur les ventes d’albums. Les deux chercheurs américains ont analysé les ventes de 680 albums sur 17 semaines et les ont comparées avec l’activité observée du réseau d’échange OpenNap.
Ils ont même constaté que pour les albums les plus vendus, à plus de 600’000 exemplaires, les téléchargements accéléraient même les ventes. Pour chaque lot de 150 fichiers illégalement téléchargés, un album de plus serait vendu. Le phénomène provoquerait bien une érosion des ventes des artistes les moins connus, mais seulement dans une moindre mesure. Pour conclure, les chercheurs affirment donc qu’il n’y a pas de corrélation statistique entre les téléchargements et la baisse des ventes.
Intel Série 7
Intel a annoncé la semaine dernière que ses processeurs ne seraient plus libellés selon leur fréquence d’horloge, en gigahertz, mais plutôt sous des noms de séries, 300, 500 et 700, ouvertement inspirés de la nomenclature des BMW. Le magazine Wired explique que la nouvelle a été bien accueillie dans le secteur.
En effet, tout le monde s’accorde pour dire que ces vitesses en Ghz ne traduisent pas la rapidité générale d’un processeur, et encore moins d’un ordinateur dans son ensemble. Intel ne fait d’ailleurs que suivre le mouvement amorcé par son concurrent, AMD, il y a deux ans et demi. A l’époque, la décision d’AMD avait été considérée comme un abandon face à Intel, qui sortait des puces à des vitesses toujours plus élevées. Le hic est que les constructeurs ne se sont bien sûr pas entendus sur un libellé commun, et chacun laissera désormais parler sa propre fantaisie marketing.
AMD par exemple, nomme ses puce selon quatre chiffres, Athlon XP 3200+ par exemple, qui reflète les résultats obtenus lors d’une série de tests. Intel s’inspirera des séries allemandes et Apple, qui achète des processeurs à IBM, les PowerPC970, les renomme G5 avant des les vendre.
Qui a besoin du Push-To-Talk?
Il s’appelle Carsten Otto, il travaille chez l’allemand T-Mobile, et il a osé le dire: le Push-To-Talk est probablement une ânerie de plus inventée par des opérateurs mobiles en manque de nouveautés à vendre à leurs clients. Ce standard, pas encore officiellement finalisé, devrait permettre de joindre un interlocuteur sans composer son numéro, en appuyant sur un bouton, à la manière d’un talkie-walkie.
Les opérateurs suisses, et notamment Orange, y voient le «prochain gros truc» et s’apprêtent à le commercialiser. Tous citent l’exemple de l’américain Nextel, qui aurait réussi à transformer cette fonction en poule aux oeufs d’or auprès de sa clientèle de PME. Carsten Otto a démonté cet argument lors d’une intervention au «Push-To-Talk World Summit» de Londres.
Autre problème évoqué, la latence du système, soit le délai entre l’envoi d’un message et sa réception: il tournerait pour les uns autour d’une seconde, pour d’autres plutôt autour de huit. Soit toute la différence entre un service utilisable ou non.