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Comment la société Eurecar allie réinsertion sociale et mobilité verte

Dans le canton de Vaud, ce service propose des véhicules électriques à des professionnels. Le parc est géré par des jeunes en réinsertion.

Promouvoir le partage de véhicule tout en favorisant la réinsertion professionnelle, tel est l’objectif d’Eurecar. Développé par le centre de l’Organisation romande d’intégration et de formation professionnelle (ORIF) à Aigle (VD) depuis 2020, le programme d’autopartage professionnel a déjà déployé près de quinze véhicules électriques dans le Chablais. Pour un forfait d’environ 600 francs par mois et par véhicule, Eurecar prend en charge le suivi, l’entretien et le branding des véhicules, qui sont gérés par des personnes en réinsertion sur le marché du travail.

D’abord équipée de Renault Twizy, l’association a désormais acquis de nouveaux véhicules plus confortables et dotés de meilleures batteries: les Smart deux et quatre places, la Renault Zoe et la Peugeot 208. «Ce programme s’inscrit dans notre stratégie de réduction de notre empreinte carbone», explique Laurent Kobi, responsable de la communication.

Eurecar travaille en partenariat avec la commune d’Aigle mais aussi avec la ville et le centre médico-social de Monthey (VS). «Au départ, le projet visait à proposer un service d’autopartage pour les particuliers, mais le Covid nous a obligés à revoir cette stratégie. La situation sanitaire et la réduction des déplacements individuels ont rendu difficile le lancement d’un tel service», explique Daniel Beetschen, responsable du projet au sein de l’ORIF et maître socioprofessionnel.

En dehors des heures de bureau, les véhicules peuvent être utilisés à titre privé. «À Aigle, les employés de la commune peuvent ainsi réserver, pour 6 francs, une voiture pour la soirée. Certains collaborateurs se déplacent à vélo ou à pied mais peuvent avoir besoin d’une voiture occasionnellement, notamment par mauvais temps. De ce point de vue, Eurecar offre une grande flexibilité», explique Damien Hediger, chef du service technique de la commune.

L’autonomie des véhicules d’Eurecar oscille entre 120 et 350 kilomètres. «C’est limité, les véhicules ne conviennent donc que pour de courts trajets en ville ou dans les environs.» Pour les recharges, l’association a installé des bornes électriques devant ses locaux, pour compléter la dizaine de stations déjà existantes dans le Chablais.

Extension du projet

Eurecar étant un projet entièrement géré par l’ORIF, son objectif principal consiste à accompagner les réinsertions professionnelles. Le programme compte aujourd’hui trois employés à temps partiel, «qui sont en cours de spécialisation en administration et commerce, précise Daniel Beetschen. Ils assurent la gestion de la flotte et la communication avec les partenaires, mais aussi des tâches liées à l’entretien des véhicules.» Pour certains, il s’agit de la dernière étape avant le retour sur le marché de l’emploi.

Le succès de l’expérience pousse l’ORIF à envisager une extension du projet. À l’interne, l’association a déjà équipé la quasi-totalité de ses sites de bornes électriques – y compris celui de Vernier (GE) –, et utilise la flotte de véhicules pour ses déplacements professionnels.

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.