LATITUDES

Un trio de jeunes veut mettre fin aux colis en carton

La start-up Pakolo développe des colis pliables, durables et réutilisables pour réduire le nombre de cartons utilisés par l’e-commerce. Cet été, elle espère démarrer une phase pilote à grande échelle.

En 2022, La Poste a traité 194 millions de colis, une hausse de presque 40% depuis 2018. «Cette tendance devrait perdurer et continuer à produire de plus en plus de cartons à jeter», explique Sébastien Pazmandy. Pakolo développe des colis réutilisables pour remplacer ces cartons jetables. Sous forme de pochettes en tissu enduit de plastique – proche des bâches de camion –, les colis sont conçus pour accueillir des objets de tailles diverses. Une fois réceptionnée, la pochette se plie pour correspondre au format d’une lettre et doit être déposée par le client dans une boîte aux lettres jaune pour retourner à l’expéditeur. «Nos colis seront vendus aux commerçants, explique Mallorie Vuille. Une fois leur stock acheté, ils pourront prendre un abonnement pour que le nettoyage et les éventuelles réparations soient pris en charge.»

C’est grâce à la compagne de Sébastien que le trio s’est rencontré il y a désormais cinq ans. «Après de longues discussions, se rappelle Melody De Matteis, c’est en 2021 que nous nous sommes lancés avec Pakolo.» Chacun a son expertise. Sébastien s’est formé à l’Hepia en tant qu’ingénieur et a suivi le master Innokick des HES, spécialisé en développement d’entreprise. Mallorie est issue de CREA – une école de création, communication et marketing genevoise. Elle apporte au projet son œil de directrice artistique. Enfin, Melody est diplômée d’HEC Lausanne et a de solides connaissances en finance et en économie. «Depuis quelque temps, nous travaillons aussi avec Thomas Blaser, un expert en développement de produit. Son aide est précieuse pour améliorer nos prototypes. Par exemple, nous aimerions trouver un matériau plus écologique et produit en Europe. Nous voulons aussi créer un modèle adapté aux envois les plus fragiles.»

Pakolo a déjà mis en circulation plusieurs colis chez Fripsquare, une boutique de seconde main lausannoise. Financée à hauteur de 2500 francs par le Prix IDDEA du public et de 10’000 francs par le programme vaudois U-Create, la start-up devrait entamer une phase pilote cet été. Cette dernière se déroulera avec l’un des plus gros acteurs de l’e-commerce en Suisse, dont l’identité sera bientôt dévoilée. Cette étape permettra notamment d’évaluer les besoins des clients. «D’après plusieurs sondages que nous avons conduits, les gens sont prêts à ce changement. D’autant plus que les cartons peuvent vite devenir très encombrants et difficiles à jeter si on ne peut pas facilement accéder à une déchetterie.»

Où les rencontrer

Restaurant Inglewood: «L’endroit où on aime aller pour partager un bon moment autour d’un burger. Parmi nos favoris, il y a le Poincomnou et sa bonne tomme vaudoise.»

Al Mercato: «Sur la place du Marché à Carouge, un bar très sympathique pour un apéro entre amis.»

L’Arlecchino: «Au bord du lac, au début de la rue du 31-Décembre, L’Arlecchino, c’est là qu’on trouve les meilleures glaces de Genève.»

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.