CULTURE

Il comble les mélomanes grâce à son talent de pianiste

Gabriel Stern, 30 ans, pratique le piano depuis ses 10 ans. Après plusieurs années de formation à Genève, il a déjà sorti deux disques, loués par la critique. Il se produira à Genève le 25 mai et le 5 juin.

Il y a presque un an, le pianiste professionnel Gabriel Stern sortait son deuxième disque, enregistré à La Chaux-de-Fonds sous le label Mirare. Consacré aux douze études transcendantes du compositeur hongrois Franz Liszt, son album reçoit, en novembre 2022, un Diapason d’or. C’est ce programme qu’il jouera le 25 mai à la Société des arts à Genève. «Concernant le concert au festival des Athénéennes, le lundi 5 juin, c’est Audrey Vigoureux, codirectrice de l’événement, qui m’a proposé le programme de cette soirée, «Liszt dans le cinéma». Je suis passionné de cinéma, alors c’est un plaisir de pouvoir nourrir la musique de Liszt des images de Kubrick, de Chabrol et de Visconti.» En 2019, Gabriel Stern avait déjà sorti, sous le label Lynx, un premier disque, où il travaillait les célèbres «Variations Goldberg» de Jean-Sébastien Bach.

Dès son enfance, le Franco-Israélien Gabriel Stern est attiré par le piano. C’est sur celui présent dans la maison familiale qu’il découvre l’instrument. «J’ai eu la chance de grandir avec des parents mélomanes, amoureux des arts. Même s’ils ne jouaient pas de piano, leur grande culture m’a permis de découvrir la musique.» Il arrive à Genève à 18 ans pour entamer un bachelor à la Haute École de musique. «Je connaissais et j’appréciais le travail du pianiste Cédric Pescia, qui enseigne à la HEM. Son répertoire et sa philosophie ont attiré toute mon attention et étaient en phase avec ce que je recherchais. J’ai adoré travailler avec lui.»

Le jeune pianiste poursuit ses études avec un master à Genève, avant de partir deux ans à Fiesole, en Italie, pour étudier auprès de la pianiste Elisso Virssaladze. «Je connaissais bien le jeu de cette musicienne, notamment son approche de Robert Schumann. C’est une artiste impressionnante et une pédagogue très réputée. Avec elle, j’ai développé mon rapport au son et au phrasé – c’est-à-dire la manière d’accentuer telle ou telle note.» Enfin, il parfait son cursus en retournant à Genève, où il passe trois ans dans la filière soliste avec le pianiste argentin Nelson Goerner – une période où il travaille principalement Liszt et Chopin.

S’il joue beaucoup les œuvres de Franz Liszt, Gabriel Stern ne veut pas être renfermé sur une période spécifique; il aborde tous les types de répertoires, jusqu’à György Ligeti et Pierre Boulez. «C’est surtout une question de périodes musicales. J’aime travailler en profondeur un répertoire et m’y consacrer pendant un moment, puis en changer.»

Où le rencontrer

La Vieille-Ville: «Un quartier que j’aime beaucoup. Pour m’y promener, profiter de son architecture, de ses couleurs et de son ambiance sonore unique. À la fois calme et animé, c’est un lieu qui m’apaise.»

Les Cinémas du Grütli: «Un réflexe pour moi. Je suis avec plaisir les rétrospectives qui sont proposées par les Cinémas du Grütli.»

Le Victoria Hall: «Une salle de concert où je vais souvent. Récemment, j’ai eu le plaisir d’écouter la pianiste japonaise Hiromi Uehara.»

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.