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Elise Cars, la voiture électrique à la demande

La start-up genevoise propose une gamme de voitures électriques en car-sharing. Avec une approche 100% digitale, elle vise à séduire les citadins qui ont ponctuellement besoin d’un véhicule.

Prendre une Porsche Taycan ou une Tesla pour un week-end en Valais ou une escapade en Italie sans être propriétaire d’une voiture? C’’est le confort que permet Elise Cars. Fondée en 2021, la start-up genevoise propose une quarantaine de véhicules électriques, à la demande et sans abonnement. Leur flotte – répartie dans quatre lieux au centre de Genève et un vers la gare de Lausanne – se compose de véhicules haut de gamme (Tesla, Taycan) mais aussi de plus petits véhicules (Volkswagen ID3). Pour deux jours, le prix varie d’environ 250 à 950 francs selon le modèle de voiture.

Elise Cars mise sur une digitalisation complète de ses services. Via l’application dédiée, le client paye pour une durée déterminée d’utilisation. Il se servira également de son smartphone pour ouvrir la voiture et la démarrer. «Nos clients apprécient cette totale autonomie, explique Nader Boustani, responsable marketing de l’entreprise. L’absence d’intermédiaires permet aussi un accès 24h/24 aux véhicules.» La start-up de sept employés compte aujourd’hui environ 1’000 utilisateurs, dont près de 80% sont devenus des conducteurs réguliers. La société a été créée par l’entrepreneur genevois Yann-Yves Bengui ancien directeur d’un restaurant de sushis à Plan-les-Ouates (GE). L’entreprise – qui ne communique pas sur son investissement de départ – n’est aujourd’hui pas encore rentable mais espère l’être d’ici la fin de l’année.

La start-up a levé plusieurs millions de francs en mai 2022 et s’inscrit dans un secteur en pleine expansion. Face à son principal concurrent Mobility, Elise Cars avance en priorité l’argument du kilométrage illimité, «et nos voitures ne sont pas brandées. Nous n’utilisons pas le client comme support publicitaire, ce qui lui permet de se sentir comme dans sa propre voiture.»

Le partage plutôt que la propriété

Une voiture partagée remplace 11 véhicules privés selon l’enquête de SuisseEnergie, programme de la Confédération visant à stimuler une utilisation plus rationnelle de l’énergie. En Suisse, une voiture reste immobile en moyenne 23 heures par jour. «Nous visons ceux qui ont ponctuellement besoin d’une voiture, précise Nader Boustani. De nombreux conducteurs ont une voiture qui dort dans un garage alors que c’est un coût conséquent, notamment au regard des assurances, des parkings et de l’entretien. Le car-sharing allège ces frais individuels et désengorge les centres-villes.»

Pour l’entrepreneur, le rapport à la propriété évolue de manière générale. «Que ce soit pour les objets, les vêtements, ou ici la mobilité, pouvoir utiliser un bien ou un service quand on le souhaite prime sur le fait d’en être le propriétaire.» La start-up enregistre 80% de réservation le week-end, mais ce taux chute de moitié en semaine. Elise Cars cherche ainsi à importer le car-sharing auprès des entreprises. «Elles gagneraient à valoriser davantage les véhicules électriques et partagés afin de montrer leur engagement en faveur de l’environnement. Nous leur proposons ainsi des abonnements à nos voitures existantes ou d’installer notre technologie de gestion sur leur flotte existante.»

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Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans la Tribune de Genève.