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Le kaléidoscope d’Israël

La photographe française Laetitia Vançon est partie en 2021 à la rencontre des différentes communautés qui composent Israël dans le cadre d’un reportage pour le New York Times.

Une version de cet article réalisé par Large Network est parue dans le magazine photographique Météore.

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Que veut dire être Israélien·ne aujourd’hui ? C’est avec cette question en tête que la photographe Laetitia Vançon est allée, en août 2021, à la rencontre des différentes communautés ethniques, culturelles et religieuses qui composent le pays. «De la jeunesse dansante de Tel-Aviv aux traditionnels kibboutz, en passant par les bidonvilles du sud, Israël est un pays dense aux nombreuses divergences.» Éclairés par des jeux de lumières naturelles, les clichés irradient d’une intense force de vie.

Mandatée par le New York Times – journal avec lequel elle travaille depuis 2015 –, la photographe est partie en reportage avec le journaliste américain Patrick Kingsley pour un road trip de trois semaines, du nord au sud du pays. «Nous avons pu visiter huit villes différentes, avec à chaque fois deux jours par localité, ce qui est très court. Les scènes se présentent et mon rôle est de capter ces moments de réalité fugaces. Mais le temps pour établir un lien de confiance et convaincre les populations de l’intérêt de nos photos est extrêmement restreint. C’était notamment le cas avec les communautés haredim, ultra-orthodoxes. Le contact était compliqué, particulièrement en tant que femme. L’éthique journalistique associée au New York Times facilite alors la rencontre et la confiance.»

Intitulé Whose promised land ? A journey into a divided Israel, le reportage explore la quête d’appartenance d’une population qui tente de se construire sur ses différences. La photographe cherche à faire ressortir la douceur, même dans les situations parfois brutales. «C’est impossible de rester émotionnellement indifférente à ce qui se passe dans ce pays lorsqu’on le voit de ses propres yeux. Certaines communautés, comme celle érythréenne du sud, vivent dans les limbes. Ces personnes n’ont plus d’identité, sont exploitées dans des travaux laborieux et éreintants.»

Vos photos montrent-elles la liberté ?

Laetitia Vançon: «Non, je ne crois pas. Elles montrent plutôt une tension, par exemple celle de la jeunesse séculaire, aujourd’hui en conflit avec les préceptes religieux très forts. Partout à travers le pays, les communautés sont divisées autour de questions fondamentales, notamment sur les questions en rapport avec les libertés.»

LAETITIA VANÇON, FRANCE

Née en France en 1979, Laetitia Vançon s’est d’abord orientée vers une carrière dans la chimie fine (parfums), avant de voyager puis de se consacrer, en 2012, à sa passion pour la photographie. Basée à Munich en Allemagne, elle travaille entre autres pour le New York Times depuis 2015, avec lequel elle a notamment documenté les répercussions du Brexit en Angleterre, la réouverture de l’Europe post-covid et plus récemment le conflit en Ukraine, à Odessa et Mykolaïv.

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